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Fig. 102. - Mosquée d'EL-MOYYED.
    

 

   

Au sanctuaire d'El-Moyyed, un revêtement rouge et noir sur fond bistre serait d'un bon style (fig. 105), n'était les arabesques maladroites qui s'y inscrivent; un autre de Kaïtbaï, blasonné à ses armes (fig. 106), est un vrai bijou.

Fig. 103. - Mosquée d'EL-MOYYED. Fig. 104. - Mosquée d'EL-MOYYED.
Pour obtenir d'aussi fins détails, le mosaïste renonçait à l'incrustation directe. Son sujet esquissé, il évidait avec soin les ronds et les remplissait d'un stuc coloré, fait de poussière de marbre et de chaux vive, qui par le poli se confond absolument avec le marbre et garde inaltérable le ton qu'artificiellement on lui a donné.

Du moins, si l'or envahissait toutes les sur faces, aux plafonds arrivait-il à s'unir harmonieusement aux couleurs. Celui qu'on voit à droite de la travée médiane d'El-Moyyed est aussi pur de style que celui de Kaïtbaï (fig. 107), et aussi chatoyant de nuances. Celui d'El-Bordeïny est un chef-d'œuvre en qui tout l'art arabe revit. Les poutres en sont apparentes (fig. 108), biseautées vers le tiers de la longueur; elles se rachètent par une griffe coupée à la manière d'une stalactite.

 
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