Souvent il se contente d'une
marqueterie d'ivoire, là où jadis se voyait la floraison de
ses plus folles lianes ou la frondaison de ses plus vigoureux
feuillages. A la mosquée d'El-Moyyed, le réseau est
hexagone; un second hexagone s'inscrit dans le premier, de
façon à avoir ses angles sur le milieu des côtés
circonscrits. Autour de ces hexagones s'assemblent des rosaces
tangentes suivant leurs côtés.
Chacune de leurs mailles est
remplie par un ivoire trop massif, le centre par un motif trop
maigre. Les six petits heptagones déterminés par le
prolongement des côtés de la rosace déterminent à leur
tour une étoile faite de losanges d'ivoire imbriqués dans un
bois noir.
C'est là un travail d'ébénisterie, ce
n'est plus une sculpture; l'ornemaniste est redevenu un polygoniste,
mais un polygoniste triste, qui, à travers les grillages de ses
assemblages, ne voit plus rien fleurir et pour qui toute perspective est
cachée par un rideau épais.
Aussi, préfère-t-il la boiserie lisse que rien ne décore, où les
lignes se profilent sans que rien en atténue la rigidité. Une porte
fort remarquable de Kaïtbaï est dérivée du carré et de l'octogone.
Au centre, le motif est posé sur l'angle et ses divisions sont remplies
par des hexagones étoilés. Rien ne peut rendre le trouble obtenu par
ces assemblages; les carrés entrecoupés paraissent les barreaux d'une
prison.
Sous les derniers Baharites, l'emploi de la
faïence s'était vulgarisé en Égypte. A l'époque de Khonsouel-Ghoury,
elle sert à appareiller, non seulement les murs de la mosquée, mais
jusqu'au minaret et jusqu'au dôme de la tombe.