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Ainsi, jusqu'au dernier jour, l'architecture religieuse de l'Islam a conservé son unité et tout entière en a réfléchi les sentiments, les aspirations, les triomphes ou les tristesses. Tous les arts mis en œuvre par elle l'ont soutenue, proclamée, défendue. A l'invasion ottomane, des influences persane, triomphent d'elle; mais quelques-uns de ses derniers défenseurs lui survivent encore. Art fier et sensitif, l'art arabe a été l'une des expressions les plus parfaites de la pensée humaine; il est arrivé par la rigidité de ses lignes géométrales à dire les ondoiements les plus fuyants de l'âme, les dualités du cœur et les aspirations vagues qui dorment dans ses plus profonds replis. Quand l'idée qui l'avait engendré disparut, il disparut sans laisser de traces. Imitatif, il se serait fait le valet de n'importe qui.
 
 
 
 

    

 

   
Fig. 112. - Boiserie du XVème siècle (Musée arabe du Caire)
 

LIVRE VI

 

L' ART DÉCORATIF

 

 
CHAPITRE PREMIER
 
LES ARTS SOMPTUAIRES A L' ÉPOQUE ARABE
 

 
Fig. 113. - Kailagha du musée arabe du Caire.

 

I. - LE MOBILIER DE LA MOSQUÉE.

Rien ne nous est parvenu de l'art somptuaire des premiers siècles de l'hégire. Mis à sac par chaque invasion ou chaque émeute, les trésors des mosquées et des palais un à un s'éparpillèrent. La cupidité des croisés se rua sur leurs dernières épaves; tout ce qui était métal fut jeté au creuset et converti en monnaie courante ; le reste, brûlé ou brisé.

 
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