A l'époque bordjite, on emploie aussi au
revêtement des portes des cuivres martelés ou repoussés, décorés
d'inscriptions et d'arabesques : les lettres et les rinceaux sont polis,
le fond régulièrement piqué. Parmi les plus marquants, il convient de
citer les plaques de cuivre provenant de la mosquée de Barkoûk (fig.
130) qu'on voit actuellement au musée arabe du Caire. Les lettres d'une
inscription s'y enlacent au moyen d'une tresse continue, prises dans les
volutes d'une arabesque florescente. Ailleurs, le décor n'est pas
réservé, mais gravé au trait sur des surfaces lisses. Pour les petits
objets, c'est cette manière qui domine, et nombreuses sont les
plaquettes sur lesquelles un simple trait court. Les fonds sont polis et
détachés au moyen de petits filets martelés (fig. 131 et 132). Les
graveurs fatimites excellèrent en outre dans l'art de la niellure. Les
dessins de leurs coffrets et de leurs miroirs ont une légèreté qui
jamais ne fut dépassée par leurs successeurs. |