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Fig. 161. - porte d'un sébil du XVème siècle. (Caire.)
Fig. 161. - porte d'un sébil du XVème siècle. (Caire.)
    

 

   
Si l'art religieux s'est inspiré de l'immuabilité des choses et des retours périodiques des phénomènes de la nature, par contre, l'art civil, tout en conservant le fond de religiosité que ne peut dépouiller jamais une civilisation portée au mysticisme, cherche le mouvement et la diversité.

Les mosaïques des bains et des fontaines sont claires et gaies; le thème n'en est point répété de manière à frapper l'imagination et à l'enfermer dans son dédale; le dessin n'en est point complexe, il ne change pas d'aspect à chaque instant, selon le coin de décor que le regard a embrassé. 

 
Fig. 162.
 
Tout est net, précis, tranché. Un polygone occupe le centre, une bordure différente l'encadre; c'est un carré inscrit dans un autre carré (fig. 158); les angles sont occupés par le quart d'un entrelacs décagone pris dans une ligne d'octogones. C'est un hexagone entouré d'octogones reliés et d'arcades à claveaux (fig. 159), dans lesquelles s'assemblent des triangles. Seuls, les méandres conservent le style des anciens édifices (fig. 160) et ne font qu'en redire les principes.
 
Fig. 163. - Mosquée d'El-Ghoury.
 
Les boiseries sont simples (fig. 161), les peintures des sébils ne sont que l'agrandissement des guirlandes des pages des Korans (fig. 162 et 163).
 
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