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Les plafonds ont des poutres et des caissons ornés d'arabesques florescentes. Parfois la stalactite y occupe une large place, mais son épure est tout aussi primaire que celle des autres polygones; et les revêtements de faïence aux fonds clairs viennent contre-balancer ce que cette polygonie aurait de grave et de troublant.
 
Fig. 164.
    

 

   
 
 
 
 
 

CONCLUSION

 

 
 

Et maintenant, avant de clore cette étude et d'apprécier le rôle rempli par l'art arabe dans l'histoire de l'art, résumons en quelques mots les diverses étapes. Quand apparaît l'Islam en Arabie, celle-ci n'a point d'art à elle, point de monuments, point de luxe, rien qu'une chapelle que la tradition a consacrée, qu'un incendie dévore et qu'un chrétien jacobite d'Égypte rebâtit.

Cette pauvreté n'est point la conséquence de la pauvreté du sol, mais d'une inaptitude de l'Arabe aux choses artistiques; à peine né, l'Islam triomphant étend sa domination sur la Syrie, le Yémen, la Perse et l'Égypte, et néanmoins il ne cherche pas à exprimer par l'art l'enthousiasme de ses croyances; il reste indifférent en face des monuments divers qu'il rencontre sur sa route et n'en tire aucun enseignement. Bientôt pourtant un sentiment inné chez lui, l'ostentation, le pousse à donner à son culte des édifices qui en annoncent la puissance; et, pour cela, il a recours aux ouvriers des peuples qu'il a vaincus.

C'est en Égypte que s'élève la première grande mosquée, celle dont le renom s'étend dans tous les pays musulmans. Son architecte est un Copte, ses ouvriers des Coptes, et le style adopté dans l'ordonnance du sanctuaire, - autant qu'il est possible d'en juger à travers tous les remaniements qu'il a subis, - le style de l'école d'Alexandrie. Une première période s'ouvre alors pour l'art arabe, celle de la formation de son type architectural.

 
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