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   Le port de Cherchell est situé clans une petite anse demi-circulaire dont l'ouverture est tournée vers le nord-ouest, anse protégée contre les vents d'ouest et d'est.
De Cherchell à Ras-el-Amouch, pointe extrême du mont Chenoua, la côte décrit une ligne convexe, puis s'infléchit jusqu'à Tipaza.

De Tipaza à Sidi-Ferruch, la côte va vers l'est, en ligne droite, d'abord, puis elle remonte au nord-est jusqu'à la presqu'île de Sidi-Ferruch ; celle-ci, large d'environ 620 mètres, forme deux baies très ouvertes, celle du nord-est et celle du sud-ouest, également remarquables par les grandes plages et les dunes qui les bordent. La baie du nord-est n'est guère fréquentée que par les caboteurs ; la baie du sud-ouest offre un bon mouillage pour toute espèce de bâtiments avec des vents d'est et de nord-est : c'est là que la flotte française mouilla en 1830.
Plus loin, le cap Caxine se termine à la mer par deux couches de roches presque partout taillées à pic.
Du cap Caxine à la pointe Pescade, la côte est presque droite.
De la pointe Pescade, où la mer forme une petite crique assez profonde, à Saint-Eugène, et de Saint-Eugène à Alger, elle s'arrondit peu à peu, très dentelée et bordée de roches.

La baie d'Alger a une ouverture de 15 kilomètres environ, de l'ouest à l'est; sa profondeur dépasse 7 kilomètres.
Le port, tout artificiel, a 90 hectares. Il est formé : 1° par une jetée de 200 mètres de longueur (jetée Khérédine) qui réunit à la terre ferme l'îlot sur lequel les Espagnols avaient construit le Fort du Pegnon; 2° par une seconde jetée, dite du Nord, qui s'enracine sur cet îlot et court dans la direction du nord-ouest au sud-est, sur une longueur de 900 mètres ; 3° par la jetée, dite du Sud, qui s'enracine à la terre ferme sous un ancien fort turc (fort Bab-Azoun). Cette jetée, composée de deux branches se réunissant à angle droit, est terminée par un musoir qui laisse, entre son extrémité et la jetée du Nord, une passe de 250 mètres.

    

 

   
Au delà du fort Bab-Azoun, la côte forme une petite anse; la plage tourne ensuite à l'est-sud-est, se courbe insensiblement, puis remonte vers le nord jusqu'au Fort-de-l'Eau, bâti sur un pâté de roches basses. A partir de la rivière du Hamiz, où la plage finit, commence une falaise qui s'élève graduellement jusqu'au cap Matifou et forme la partie orientale de la baie.

Entre le cap Matifou et le cap Djinet, des terres basses et uniformes dessinent le cordon de la côte en se courbant vers le milieu. Du cap Djinet à l'embouchure du Sébaou, le littoral est droit, presque entièrement occupé par des plages : il se relève à partir de là jusqu'au cap Bengut, où il forme deux pointes : la première, défendue par des rochers plats ; la seconde, qui ferme l'anse an nord-est ; c'est la pointe de Dellys.
A partir de Dellys, la côte ne présente que peu de sinuosités ; les pointes principales sont :
Le cap Tédlès, formé par un mamelon et défendu du côté de la mer par des roches nues et fortement inclinées ;
Le cap Corbelin, roche de couleur roussâtre, s'incline vers le nord; à l'ouest est la petite anse de Mers-el-Farm, où l'on mouille par les vents d'est.
Du cap Corbelin à l'Oued-Kherouli, limite du département, la côte est bordée d'une longue plage de sable.

Les Rivières. - De leur source à leur embouchure, presque toutes les rivières (oueds) changent plusieurs fois de nom : pour ne point fatiguer la mémoire, nous donnons à chacune d'elles le nom sous lequel elle est le plus généralement connue.
Les principales rivières du département d'Alger sont, en allant de l'ouest à l'est :

Le Chéliff. - C'est le plus considérable cours d'eau de toute l'Algérie ( 650 kilomètres de parcours ). Il prend naissance sur la limite du Tell et du Sahara, aux environs de Tiaret (département

 
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