Le climat saharien est celui des
variations extrêmes : il arrive assez souvent que, dans
l'espace de vingt-quatre heures et sous l'influence du
rayonnement nocturne, le thermomètre descend à 5 degrés
au-dessous de zéro après avoir atteint plus de 50 degrés
au-dessus.
Les vents généraux soufflent
depuis le mois d'octobre jusqu'au mois de mai, dans la
direction du nord-ouest ; après le mois de mars, cependant,
ils varient tantôt du nord à l'ouest. Ces variations sont de
courtes durées. Pendant l'été, leur action est subordonnée
aux causes locales : ainsi le long de la côte, il fait grand
calme, et la chaleur est tempérée par la brise de mer. Dans
l'intérieur, l'air est plus échauffé; parfois le vent du
sud, qui occupe les régions supérieures, s'abaisse et rase
le sol : c'est le simoun des Arabes, le siroco
des Espagnols. Il souffle du sud-est, et élève la
température jusqu'à 45 degrés centigrades. A ce point, le
soleil est obscurci par des tourbillons de poussière, le ciel
prend une teinte rougeâtre et de brûlantes effluves se
succèdent, qui enlèvent à l'atmosphère toute son
humidité. Toute fonction vitale est alors suspendue chez les
végétaux; tout ce qui est herbacé se flétrit et meurt.
Le vent du nord a toujours une température très basse vers
le milieu de l'hiver; il est en même temps très sec, et,
quand il persiste, il frappe de stérilité tout ce qu'il
touche directement.
Sous le rapport des pluies, aussi
bien que sous celui du climat, le territoire peut être
divisé en deux zones distinctes. Dans la première, qui
comprend Alger, la Mitidja et la région montagneuse du Tell,
la quantité de pluie varie d'une année à l'autre entre 700
et 800 millimètres; dans la seconde, sur la partie
septentrionale des Hauts-Plateaux, elle ne dépasse pas
ordinairement 500 millimètres; enfin, au sud des
Hauts-Plateaux, et dans la région saharienne, c'est à peine
si elle atteint 200 millimètres. |