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- Le territoire civil de chaque
province forme un département, administré par un
préfet et soumis au régime administratif du département de
la Métropole, sauf les exceptions résultant de la
législation spéciale de l'Algérie; - le territoire
militaire est administré par le général commandant la
division.
Cette classification existe encore aujourd'hui. |
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VIII. - Personnages notables. |
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Ainsi que nous l'avons déjà
dit, l'histoire des départements algériens date seulement de
l'occupation française. Nous nous bornerons donc à rappeler
ici le nom des personnages, aujourd'hui décédés, qui
depuis 1830 ont acquis dans le pays même une notoriété qui
leur survit :
1° Personnages politiques. - DE RANCE, représentant
de l'Algérie à l'Assemblée constituante (1848) et à
l'Assemblée législative (1849); président de la commission
chargée d'inspecter les colonies agricoles fondées après
les événements de juin 1818. - LEBLANC DE PREBOIS, officier
d'état-major, représentant de l'Algérie à la Constituante
(1848); auteur de nombreux ouvrages justement estimés. -
ÉMILE BAIRRAULT, publiciste de l'école Saint-Simonienne,
député de l'Algérie (1849). - WARNIER, ancien médecin
militaire, membre de la Commission scientifique de l'Algérie
(1833), préfet (1870), puis député du département d'Alger
(1872); rapporteur de la loi du 27 juillet 1873 sur la
constitution de la propriété indigène : un village de la
province d'Alger a pris son nom. - VUILLERMOZ, avocat,
transporté en Algérie à la suite des événements de
décembre 1851 ; maire d'Alger en 1871 ; député du
département d'Alger à l'Assemblée nationale (1871). -
CHASSELOUP-LAUBAT, ministre de l'Algérie et des colonies
(1859), a signé la première concession de chemin de fer
faite en Algérie (1860) et la convention relative à la
construction de la voie monumentale d'Alger connue sous le nom
de Boulevard de la République. |
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2° Administrateurs. - Baron PICHON, conseiller d'état,
intendant civil de l'Algérie (1831), posa les premières assises de
la législation algérienne. - GENTY DE BUSSY, maître des requêtes
au Conseil d'État, intendant civil (1832), organisa tous les
services municipaux. - Comte GUYOT, directeur de l'intérieur
(1838). Il a laissé son nom à un village de la province d'Alger, Guyotville.
- BLONDEL, directeur des finances (1834), directeur général des
affaires civiles (1845), sénateur sous l'empire. - MERCIER-LACOMBE,
conseiller d'État, directeur général des affaires civiles et
financières (1861), imprima une vigoureuse impulsion à la
colonisation de l'Algérie : le bourg de Mercier-Lacombe, dans la
province d'Oran, consacre son souvenir. - GRASSET (DANIEL),
proviseur du lycée d'Alger (1870-1879), savant modeste et
administrateur consommé. Le personnel enseignant, les élèves et
leurs familles honorèrent sa mémoire en lui élevant un tombeau. 3°
Magistrats. - MENERVILLE, juge, président de Chambre, puis
premier président de la Cour d'appel d'Alger; auteur du Dictionnaire
de la législation algérienne. On a donné son nom au bourg du
col des Béni-Aïcha, aujourd'hui Ménerville, sur le chemin de fer
d'Alger à Constantine. 4° Hommes de guerre. - Général
comte DE BOURMONT, commandant en chef de l'armée qui donna
l'Algérie à la France : débarquement de Sidi-Ferruch (14 juin),
bataille de Staouéli (19 juin), combat de Sidi-Khaleff (24 juin),
prise d'Alger (5 juillet 1830). - Maréchal CLAUZEL, général en
chef de l'armée d'Afrique (septembre 1830) : première occupation
de Blida et de Médéa; gouverneur général en 1835; expédition de
Mascara (1835) ; occupation temporaire de Tlemcen ; première
expédition de Constantine (1836). - Maréchal BUGEAUD, gouverneur
général de l'Algérie (1840-1847); le maître incontesté de tous
les généraux d'Afrique : fit une guerre implacable aux Arabes,
brisa la puissance d'Abd-el-Kader et assura véritablement notre
domination; vainqueur des Marocains à la journée d'Isly
(1844). |
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