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   3° Le massif du Djurdjura, dont on aperçoit d'Alger les cimes dentelées et qui, de l'ouest au nord-est s'étend de l'Oued-Isser à Bougie, sur une longueur de 90 kilomètres en dessinant une ligne concave vers le nord. Ses plus hauts sommets se dressent entre le Sébaou et l'Oued-Sahel, au sud-est de Dra-el-Mizan et de Fort-National ; ce sont : Agouni-Amrous (1,280 mètres); - Haïdzer (2,123 mètres); Ras-Timedouine (2,305 mètres); - El-Kalaa (1,677 mètres); - Lella-Kredidja (2,308 mètres) ; - et, en remontant au nord-est : Azerou-N'Tohor (1,884 mètres) ; - Tizibert (1,756 mètres).

4° Le massif du Dira (1,810 mètres), au sud-ouest d'Aumale, sur la route de Dellys à Bou-Saâda. Il forme, du nord au sud-ouest, un arc de cercle qui se termine, à l'ouest, par le Kef-Lakdar (1,464 mètres). - Le Dira sépare le Tell des Hauts-Plateaux.

La partie du massif Saharien qui traverse le département d'Alger n'offre rien de remarquable. Les plus hauts sommets se trouvent entre Djelfa et Laghouat; ce sont : le Senelba (1,570 mètres) et le Sera (1,482 mètres), à l'ouest, et le Bou-Khaïl (1,500 mètres) à l'est.

La région des oasis commence au pied même des dernières pentes du massif.

Entre les différentes chaînes du Tell s'étendent de vastes plaines dont quelques-unes sont renommées par leur fertilité ; nous citerons :
La plaine orientale du Chéliff, qui s'étend de l'Arba des Djendel, où le fleuve, changeant (le direction fait un long coude et tourne du sud à l'ouest, ,jusqu'au delà d'Orléansville ; - plaine unie, étroite, sans arbres et dont le sol est formé d'alluvions. Elle est longée par le chemin de fer d'Alger à Oran et par la route nationale qui relie ces deux villes.

    

 

   

La plaine de la Milidja, qui, de l'ouest au nord-est, s'étend du Sahel d'Alger aux pentes inférieures des montagnes de Blida sur une longueur de 90 kilomètres et sur une largeur moyenne de 22 kilomètres, ce qui donne une superficie de 2,000 kilomètres carrés, ou 200,000 hectares. Elle est longée, comme la plaine du Chéliff, par le chemin de fer et la route nationale d'Alger à Oran, et sillonnée de nombreux cours d'eau. Son territoire est le mieux cultivé de l'Algérie : céréales, vignes, tabacs, plantes potagères, arbres fruitiers, tout y vient à souhaits.

La plaine des Issers, qui s'étend, parallèlement au rivage, de l'Oued-Isser à l'Oued-Sébaou et qui est, pour ainsi parler, « le vestibule des pays kabyles ».

Le pays est boisé. D'après les statistiques officielles les plus récentes, le domaine forestier de l'État et des communes embrasse 459,517 hectares, ainsi répartis : chêne-liège, 29,493 hectares; - chêne vert, 127,767 hectares; - chéne-zéen, 8,624 hectares; - pin d'Alep, 248,659 hectares; - pin maritime, 20 hectares ; - cèdre, 3,772 hectares; - thuya, 19,103 hectares; - essences diverses, 22,079 hectares.

Les forêts les plus remarquables par leur étendue sont situées : au sud-est de Blida, 18,000 hectares; - au sud de Médéa, 8,850 hectares; au sud-ouest de la même ville, 12,450 hectares; - au sud-est d'Orléansville, 31,000 hectares; - à l'ouest et à l'est de Téniet-el-Haâd , 23,000 hectares; - au nord de Miliana, 14,280 hectares; - à l'est d'Aumale, 35,486 hectares; - au nord et au nord-ouest de Boghar, 90,000 hectares; - à l'est de Guelt-es-Stel, 8,000 hectares ; - au nord-est de Djelfa, 26,800 hectares ; - au sud-ouest de Djelfa, 52,000 hectares.

Mais ces forêts ne comprennent point que des arbres de haute futaie : il s'y mêle beaucoup de broussailles ; et nous ferons,

 
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