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Les allumettes chimiques sont
fabriquées à El-Biar; les bougies, au Ruisseau; les
pâtes alimentaires, à Blida et à Médéa, le chocolat, à
Mustapha-Inférieur; le savon et les bouchons à
Alger; on distille les fleurs à parfums au monastère de
Staouéli, à Chéragas, à Bouffarik et à Blida; on fabrique à
Joinville l'alcool d'asphodèle; les olives sont
triturées dans les usines de Gouraya et de Dra-el-Mizan, etc. Mais
la nomenclature de toutes ces industries serait trop longue : il
nous suffira d'ajouter à ce qui précède qu'on compte dans tout le
département, 62 minoteries, 59 fabriques de tabac, 56
briqueteries, 31 fabriques de crin végétal (la
fabrication du crin végétal occupe, tant à Alger qu'à Bouffarik
et dans diverses localités, plus de 300 ouvriers), 15 fonderies
de métaux, 30 distilleries, dont 2 d'alcool et
d'absinthe à Hussein-Dey, 6 brasseries, 7 fabriques de
pâtes alimentaires, 6 glacières, une papeterie,
une maison de confection de fournitures militaires occupant
850 ouvriers (Alger), une autrucherie (à Koléa).
Les Indigènes (Israélites, Arabes et
Kabyles) ont des industries qui leur sont propres ; nous ne citerons
que les principales : en première ligne vient celle du tissage
: c'est la plus répandue, parce que la matière première abonde.
Les burnous et les haïcks (vêtements de laine) sont
tissés par les femmes, dans toutes les tribus. Les plus renommés
sont ceux qu'on fabrique dans les tribus de Blida, Miliana, Aumale,
Dra-el-Mizan, Laghouat, et chez les Beni-Abbès. - A Cherchell, on
fait des burnous en coton. Les gandouras (sorte de large
chemise en laine, en coton ou en soie) se fabriquent plus
généralement à Dellys, à Dra-el-Mizan et à Boghar. Les flidje
(pièces d'étoffes en laine) qui servent pour les tentes : chaque
tribu confectionne les siennes. - Les tapis sont de plusieurs
sortes; les plus riches sont fabriqués dans les tribus d'Aumale, d'Orléansville,
de Laghouat et de Bou-Saâda. - Les articles de sellerie proviennent
de Blida, Médéa, Miliana, Orléansville, Aumale et Boghar. - La fabrication
des armes constitue la principale industrie des Kabyles:
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les fusils sont faits à Dellys, Tizi-Ouzou et Boghar; le flissa
(poignard ou sabré droit et pointu) est fabriqué par les Flissas,
dont il porte le nom ; les couteaux viennent de Bou-Saâda. - Les articles
de bijouterie comprennent les colliers de femmes, les boucles
d'oreilles, les agrafes, les anneaux de jambes, les bagues : la
plupart de ces bijoux sont fabriqués à Alger par les Arabes et les
Juifs. Quant aux bijoux kabyles, le plus généralement fabriqués
en métal blanc, ils proviennent des Beni-Yenni, près de
Fort-National, de Dra-el-Mizan et de Bou-Saâda. Les articles d'orfèvrerie
(plateaux, aiguillères avec leur bassin, brûle-parfums, timbales
ou pots) en cuivre ou en argent repoussé, sont confectionnés à
Alger, suivant les vieux modèles indigènes. Il y a des
contrefaçons provenant de fabrique européenne. - La broderie de
luxe (or sur velours ou soie) est confectionnée à Alger par
les Maures et les Juifs.
Le département d'Alger est riche en minerais
métalliques: on y a constaté sur plusieurs points, à l'état
de mine ou de minière, la présence du cuivre, du
plomb, du fer, du manganèse et autres métaux. Ces découvertes ont
donné lieu à des explorations plus ou moins sérieuses. Les gîtes
actuellement exploités sont les suivants: gîte de Souma
(fer), à 6 kilomètres sud-est de Bouffarik; - de Messelmoun
(fer et plomb), à 8 kilomètres est de Gouraya ; - de Gouraya
(cuivre) à 21 kilomètres ouest de Cherchell ; - d'Aïn-Sadouna
(fer) à 4 kilomètres sud de Gouraya ; - de Guerrouma (zinc
et plomb), à 14 kilomètres ouest de Palestro; - de Djebel-Hadid
(fer) à 3 kilomètres sud-ouest de Ténès ; - de Sakamody
(zinc et plomb) à 36 kilomètres sud-est d'Alger. - Les minerais
extraits sont expédiés eu France, en Angleterre, en Prusse et en
Amérique ; - la cherté du combustible et de la main-d'œuvre ne
permettant point encore de les traiter sur place.
Les gisements de combustibles
minéraux sont rares : |
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