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on les emploie contre certaines maladies de la peau, contre les névralgies, les affections rhumatismales, les lésions osseuses et les scrofules; elles modifient heureusement les plaies par armes à feu.

Les sources salines abondent : les unes sont employées pour bains, d'autres servent aux irrigations, et il en est (dans la Kabylie, notamment), qui sont exploitées pour l'obtention du sel commun. Signalons, enfin, deux amas de sel gemme : 1° le Rocher de sel de Kang-el-Mela, sur la route d'Alger à Laghouat, à 22 kilomètres nord-ouest de Djelfa. Les Indigènes exploitent à ciel ouvert le sel en roche; l'intendance militaire exploite le sel résultant de l'évaporation au soleil des sources salées qui émergent du Bile de sel gemme; - 2° le Rocher de sel d'Aïn-Hadjera, à 48 kilomètres ouest de Djelfa : il est exploité à ciel ouvert par les Indigènes.

 
XII - Commerce, Chemins de fer, Routes.
 

Le commerce du département est très étendu : d'après la statistique officielle de 1883, il figure dans l'état du commerce de l'Algérie entière pour une somme de 153,301,052 francs, dont 111,841,094 à l'importation, et 41,459,958 à l'exportation.

Les arrivages proviennent de tous les pays d'Europe, des États barbaresques et de l'Amérique; mais dans leur ordre d'importance c'est la marine française qui occupe, et de beaucoup, le premier rang. Les transports sont faits par navires à voiles et par bateaux à vapeur; ces derniers sont répartis entre sept compagnies : la Cie Transatlantique; - la Cie des Messageries maritimes; - la Cie de Navigation mixte; - la Cie générale des Transports maritimes ; - la Cie Péninsulaire Algérienne; la Britisch India, et le service de bateaux à vapeur du marquis de Campos, entre Valence et Alger; toutes ces compagnies ont une agence principale à Alger. 

    

 

   

On compte dans cette seule ville 31 transitaires, 117 représentants de commerce et 23 expéditeurs de primeurs.

Parmi les principales marchandises importées, nous citerons les suivantes : farines de toute sorte (40,748 quintaux) ; sucre raffiné (4,425,837 kilogrammes) ; café (1,592,751 kilogrammes) ; huiles de graines grasses (766,927 kilogrammes); matériaux de toute sorte (1,525,417 francs); fonte; fer et acier (7,117,200 kilogrammes); savon ordinaire (2,239,121 kilogrammes); acide stéarique ouvré (270,199 kilogrammes); vins de toute sorte (15,199,693 litres); eau-de-vie et esprit. (1,136,632 litres); verres et cristaux (807,043 francs); tissus de coton (25,124,217 francs); tissus de laine (3,154,367 francs); papiers et cartons (1,526,295 kilogrammes); peaux préparées et ouvrées (3,503,259 francs); ouvrages en métaux (1,053,259 francs); tabac en feuilles (322,332 kilogrammes); houille (529,932 quintaux).

Les articles d'exportation les plus importants sont : les bêtes à laine (134,879 têtes); les peaux brutes de toute sorte (529,318 kilogrammes); les laines en masse (343,478 kilogrammes) ; les poissons de mer salés (1,098,888 kilogrammes); le froment (81,853 quintaux); l'orge (43,191 quintaux); l'avoine (54,172 quintaux); les tabacs en feuilles on en côtes (2, 715,457 kilogrammes); le lin en graines (3,775,655 kilogrammes) ; le crin végétal (7,292,177 kilogrammes); joncs, roseaux et alfa (6,136,883 kilogrammes); les fruits frais (2,862,255 kilogrammes); l'huile d'olive (1,849,108 kilogrammes); les légumes verts (1,896,790 kilogrammes); les écorces à tan (951,126 kilogrammes) ; les vins de toute sorte (5,070,565 litres).

En 1883, il est entré dans les différents ports du département 1,191 navires (à vapeur et à voiles), jaugeant 573,955 tonneaux.

 
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