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Sur les Hauts-Plateaux et dans la partie méridionale du département, on voit aussi de grandes plaines, dont quelques-unes sont couvertes d'alfa. Les plus remarquables sont celles du Hodna, qui entourent le chott du même nom. Sous la domination romaine, et même quelques années après la conquête de ce pays par les Arabes, le bassin du Hodna était populeux et fertile. On y récoltait, dit un historien du dixième siècle, des fruits de toute sorte, des céréales et du coton ; ou y cultivait aussi la canne à sucre. Mais, de cette ancienne splendeur, il ne reste plus que des décombres. Les bouleversements du sol ont changé le cours des eaux et tout a fini par disparaître sous une couche de sable. Grâce à l'administration française, cet état de choses change peu à peu : de nombreux puits artésiens ont été forés dans cette région et les habitants ont pu reprendre la culture du dattier.

La superficie des forêts domaniales et communales est évaluée à 1,005,134 hectares. Les essences dominantes sont :
 le chêne-liège (257,567 hectares); le chêne vert (265,917 hectares) ; 1e chêne-zéen (53,962 hectares) ; le pin d'Alep (285,724 hectares) ; le pin maritime (516 hectares) ; le cèdre (39,111 hectares). On compte, en outre, 122,337 hectares peuplés d'essences diverses.

Les forêts les plus importantes sont celles : de l'Ouennougha, au sud de Beni-Mansour et à l'est de l'Oued-Okris (12,200 hectares); d'Akfadou (8,100 hectares) ; des Babors (6,900 hectares) ; de Guergour, au sud de Bougie (14,000 hectares) ; de Dréats, au sud-ouest de Bou-Arréridj (14,500 hectares); des Beni-Fourhal, au sud-ouest de Djidjelli (8,229 hectares) ; les massifs qui s'étendent au sud de Jemmapes (17,744 hectares) ; à l'est de Duvivier (12,598 hectares) ; entre Souk-Ahras et Tébessa (23,826 hectares); les forêts du bou-Thaleb, au sud de Sétif (28,720 hectares) ; du Djebel-Bou-Arif), au nord-est de Batna (10,000 hectares) ; des Aurès (25,000 hectares) ; celles situées : à l'ouest de Khenchela (20,780 hectares) ; au sud-

    

 

   

ouest d'El-Kantara (19,481 hectares) ; au sud de Tébessa (20,164 hectares) .
Le tableau ci-après indique, suivant la région à laquelle elles appartiennent, l'altitude d'un certain nombre de localités :

  Région maritime   Région montagneuse   Région saharienne.  
mèt. mèt. mèt.
Bougie 67 Bou-Arréridj 915 Biskra 124
Djidjelli 13 Sétif 1,086 Chott Melr'ir  6
Philippeville  60 Constantine 660 Tougourt 51
Bône (Quais) 2 Le Kroubs 598 El-Oued  68
La Calle 12 Souk-Ahras  680 Temacin 72
Mondovi 24 Batna 1,058  
Duvivier 94 El-Kantara 517  
Guelma 279 Tébessa 880  

Ces cotes ne figurent pas toutes sur les cartes publiées par le ministère de la guerre. Quelques-unes ont été relevées par le service météorologique de l'Algérie, les autres, par les ingénieurs des ponts et chaussées.

 
III. - Littoral, Cours d'eau.
 

La limite ouest du département est déterminée, sur le littoral, par l'embouchure de l'Oued-Kherouli, entre le cap Corbelin et le cap Sigli. Entre ces deux caps, la côte est bordée d'une longue plage de sable; elle incline ensuite légèrement au sud jusqu'au cap Carbon, au nord-ouest duquel on voit l'île Pisan, rocher de 500 mètres de long, et de 50 mètres de haut, qui peut offrir un abri pour les balancelles. Le cap Carbon, grande masse de rochers presque nus, se rattache au mont Gouraya (671 mètres).

A partir du cap Carbon, la côte tourne au sud jusqu'à la pointe escarpée du cap Bouak, puis, forme la baie de Bougie, comprise entre le cap Carbon et le cap Cavallo.

 
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