|
A 4 kilomètres sud-est de Stora est le
port de Philippeville, création de l'homme encore bien
imparfaite, malgré les millions dépensés : l'entrée en est
périlleuse et, par les gros temps, les navires se réfugient à
Stora.
La côte, entrecoupée de petites plages,
suit la direction de l'est jusqu'au cap Skikda, haut de 190
mètres, abrupte avec quelques rochers. 11 kilomètres d'une plage
droite le séparent du cap Filfila, au delà duquel le
littoral remonte vers le nord, puis vers l'ouest, jusqu'au cap de
Fer.
Le cap de Fer qui termine à l'est le
golfe évasé qu'on a pris l'habitude de nommer golfe de Stora,
est fait de rochers gris entièrement nus ; son extrémité ouest,
encore plus dentelée que le reste, le Ras-Tchekidich, abrite
une petite baie assez profonde ou les corailleurs viennent
s'approvisionner d'eau.
A 12 kilomètres est du cap de Fer, on
trouve la petite baie de Sidi-Akacher, où les caboteurs
peuvent relâcher ; après quoi on rencontre le cap Toukouch,
peu éloigné de l'île Toukouch, rocher doux peu élevé.
Du cap Toukouch au cap de Garde,
sur un parcours de 37 kilomètres, la direction générale de la
côte est le sud-est. Le cap de Garde, éperon d'une crête de
montagnes qui part du mont Edough, est d'une désolante aridité.
A l'est de ce cap, la côte tourne
brusquement vers le sud, et la mer s'y précipite pour former le
profond golfe de Bône, où l'on trouve d'abord le mouillage du fort
Génois, port de refuge, puis celui des Caroubiers, puis
le Ras-el-Haman (ou cap des Pigeons) : celui-ci a devant lui
un roc de 17 mètres de haut nommé cap du Lion de sa vague
ressemblance avec le roi des animaux.
Le golfe de Bône s'étend du cap
de Garde au cap Rosa ;
|
|
|
|
à Bône, où l'on a fait de grands travaux, la darse
intérieure et l'avant-port sont sûrs, et le port est devenu l'un
des plus praticables de l'Algérie.
La plage qui borde la ville tourne au
sud jusqu'à l'embouchure de la Seybouse ; à partir de cette
rivière, elle se courbe peu à peu vers le sud-est, puis vers l'est
et enfin remonte à l'est-nord-est, pour aller à 24 kilomètres de
distance rejoindre le cap Rosa, qui a 90 mètres de haut.
Du cap Rosa, la côte descend vers le
sud-est pendant 8 kilomètres, remonte ensuite vers l'est-nord-est,
jusqu'au Bastion de France (ancien établissement de la
compagnie d'Afrique), puis tourne à l'est et vient former le cap
Gros.
A 4 kilomètres environ de ce dernier
cap, sur une petite baie abritée du nord et du nord-est par une
presqu'île, est La Calle, port fréquenté par les
corailleurs et par quelques navires de commerce qui viennent y
chercher les minerais de Kef-oum-Teboul. Le mouillage est passable
au dehors, mais le port est dangereux pour les bâtiments qui ne
peuvent se héler à terre.
A partir de La Calle, la côte remonte
insensiblement vers le nord-est jusqu'au cap Roux. Ce cap,
situé à 38 kilomètres de La Calle, est escarpé de tous les
côtés : c'est le point extrême de notre frontière, mais
seulement en apparence depuis l'établissement de notre protectorat
sur la Tunisie. Rivières. - L'Oued-Sahel
prend sa source dans le Djebel-Dira, au sud d'Aumale, passe à
Aumale, à Bouhira et à Béni-Mansour, longe au sud, puis à l'est,
la haute crête du Djurdjura, reçoit l'Oued-Mahrir qui a
traversé les Bibans ou Portes-de-Fer et la rivière de Sétif, le Bou-Sellam,
plus longue, bien plus forte que lui, et toute en sinuosités dans
de hautes montagnes peuplées de Kabyles. |
|