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territoires s'élevait à 2.714,694, savoir : chevaux, 39,242; mulets, 14,208; ânes, 72,600; chameaux, 40,924; bœufs, 202,932; moutons, 1,494,513; chèvres, 829,293; porcs, 20,982. - Dans ce relevé général, la part des Européens se chiffre par 182,416 têtes seulement; celle des Indigènes est donc de 2,532,278.
 
XI. - Industrie, Mines, Sources minérales.
 

Le nombre des établissements industriels augmente progressivement. avec les besoins de la population et les exigences du commerce. On comptait, en 1883, dans le département : 78 minoteries, dont 3 à vapeur ; 14 fabriques de pâtes alimentaires ; 11 brasseries ; 28 distilleries; 25 fabriques de crin végétal; 21 huileries; 2 sardineries; 1 fabrique de poissons salés : 67 fabriques de tapis indigènes ; 9 fabriques de poterie; 35 briqueteries ; 23 tanneries; 9 ateliers de forges et de charronnage, etc., etc. - Les principaux centres de production sont Oran, Mascara. Bel-Abbès, Mostaganem et Tlemcen. Les Indigènes ne fabriquent guère que des objets de première nécessité : burnous, tapis, couvertures, etc. Tlemcen est cependant le siège d'industries spéciales, telles que la tannerie, la cordonnerie et la sellerie de luxe.

L'usine la plus importante est celle établie par la Compagnie Franco-Algérienne à Aïn-el-Hadjar (11 kilomètres sud de Saïda) pour le triage et la compression de l'alfa. -- Elle se compose de deux bâtiments contigus : dans le premier, sont huit machines à vapeur fixe, dans le second, un certain nombre de presses hydrauliques verticales, qui travaillent jusqu'à près de 200 atmosphères, - les machines actionnent les pompes qui transmettent la pression par des conduits souterrains. Cette usine occupe chaque jour de 1,000 à 1,100 ouvriers et ouvrières, presque tous espagnols.

Plusieurs gîtes minéraux sont exploités, nous citerons comme les plus importants :

    

 

   

La mine de Gar-Rouban (plomb et cuivre), à 52 kilomètres sud de Nemours; celle de Ouled-Mazis (plomb et zinc), à 10 kilomètres nord-ouest de Lalla-Maghrnia ; celle de Fillaoucen (zinc et plomb), à 22 kilomètres sud-est de Nemours ;

Les minières du Djebel-Haouaria à 12 kilomètres nord-ouest, d'Aïn-Temouchent, sur le bord de la mer; de Tenikrent, à 18 kilomètres ouest-nord-ouest d'Aïn-Temouchent; de Beni-Saf, à proximité de la rive droite de la Tafna ; de Camerata, à l'est de Beni-Saf, près de l'embouchure du Rio-Salado.

Trois sources de pétrole ont été découvertes dans le Dahra, le long de la rive droite du Chéliff. Ces sources, distantes d'environ 12 kilomètres les unes des autres, sont situées, l'une chez les Ouled-Sidi-Brahim, l'autre chez les Beni-Zinthis et la troisième chez les Beni-Zéroual. Elles sont peu importantes par elles-mêmes, mais pourraient le devenir si, comme semble le croire le service des mines, elles indiquent l'existence d'une nappe pétrolifère sous-jacente.

Le département possède de nombreuses carrières ; il en est deux, celles de marbre onyx translucide, qui sont renommées. Elles sont situées, l'une près du village de Pont-de-l'Isser, à Aïn-Tekbalet, à 30 kilomètres nord-nord-est de Tlemcen, l'autre près du marabout de Sidi-Brahim, à 12 kilomètres sud-ouest de Nemours. - La carrière du Djebel-Orousse, à 10 kilomètres ouest d'Arzew, fournit un marbre couleur de chair à grains très fins.

On trouve des calcaires hydrauliques (pierres à bâtir) aux environs de Perrégaux, de Saint-Denis-du-Sig, de Lamoricière et de Tlemcen; des pouzzolanes naturelles, devant l'embouchure de la Tafna et aux environs de Nemours ; des pierres à plâtre, dans les environs de Bel-Abbès, de Perrégaux, de Mascara, de Bou-Tlélis et de Fleurus ; des travertins salpêtrés, aux environs de Tlemcen et de Sebdou.

 
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