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Les sources minérales aujourd'hui reconnues sont au nombre de 19: Nous citerons particulièrement : la source des Bains de la Reine, à 3 kilomètres nord-ouest d'Oran, sur le bord de la mer. Ces eaux, franchement salines et dont la température est de 52°, sont prescrites contre les affections rhumatismales anciennes, l'arthrite chronique, certaines névralgies et même la goutte (établissement thermal) ; - les sources de Hammam-bou-Hadjar (53 à 61°), à 20 kilomètres est d'Aïn-Temouchent ; - celle de Hammam-bou-Hanefia (58°) à 28 kilomètres, sud-ouest de Mascara, hôpital thermal fréquenté par les habitants de Mascara et par les indigènes) ; - la source des Ouled-Sidi-Ali-ben-Youb (25°), à 25 kilomètres sud-sud-ouest de Sidi-bel-Abbès; - et celle de Hammam-bou-R'ara (28°), à 10 kilomètres nord-est de Lalla-Maghrnia (petit établissement thermal à l'usage des Européens et des Indigènes). - Enfin, il existe des eaux sulfureuses : à Aïn-Nouissy, à 14 kilomètres sud de Mostaganem; à Aïn-Mendil, à 20 kilomètres ouest d'Ammi-Moussa; à Aïn-el-Hammam, à 16 kilomètres nord-est de Tlemcen. Les Indigènes ont, pour la plupart; une confiance illimitée dans les propriétés curatives de ces sources.

 
XII.- Commerce, chemins de fer, routes
 

Le département d'Oran reçoit de la France et de l'étranger les objets de consommation et de fabrication qui lui manquent; il livre au commerce extérieur une partie de sa production: Son commerce général, en 1883, s'est élevé à la somme de 158,490,202 francs, savoir : à l'importation, 102,224,328 francs; à l'exportation, 56,265,874 francs. Les transports sont faits par navires à voiles et par bateaux à vapeur de tous pavillons.

Les principales marchandises importées comprenaient : farines de toute sorte (8,781,778 kilogrammes); sucre raffiné (4,668,178 kilogrammes) ; cafés (1,297,896 kilogrammes) ; huiles de graines grasses (1,477,310 kilogrammes); fer, fonte et acier (6,888,094 kilogrammes); savon ordinaire (2,582,593 kilogrammes); 

    

 

   

acide stéarique ouvré (183,157 kilogrammes); vins de toute sorte (5,331,422 litres); eau-de-vie et esprits (1,145,241 litres); tissus de coton (18,815,600 francs); tissus de laine (4,380,720 francs); peaux préparées (5,334,934 francs); ouvrages en métaux (3,094,375 francs); tabac en feuille (641,075 kilogrammes); bouille (316,843 quintaux).

Au nombre des marchandises exportées, nous signalerons particulièrement : les bêtes à laine (220,687 têtes); les peaux brutes (868,640 kilogrammes); les laines en masse (350,611 kilogrammes); les céréales : froment (203,739 quintaux)-, orge (61,392 quintaux) : le crin végétal (7,725,804 kilogrammes) ; les joncs, roseaux et l'alfa (66,949,766 kilogrammes); les poissons de mer salés (1,390,276 kilogrammes) les fruits frais (62,640 kilogrammes) ; les légumes verts (555,272 kilogrammes) ; l'huile d'olive (82,700 kilogrammes); les écorces à tan (11,155,033 kilogrammes); les vins de toute sorte (4,953,679 litres).

En 1883, il est entré dans les différents ports du département, 2,012 navires (à vapeur et à voiles), jaugeant 714,203 tonneaux; Il en est sorti 1,993, jaugeant 676,028 tonneaux.

Le bétail est presque en totalité fourni par les Indigènes; il en est de même des laines qui, pour la plupart, proviennent des tribus du Djebel-Amour, des Sidi-Cheikh et des Hamyans et sont livrées sur les marchés de Sebdou, de Saïda et de Tiaret. - Les minerais de Gar-Rouban, de Beni-Saf et de Camérata donnent lieu à un commerce important; mais l'alfa est, sans contredit, la principale richesse du pays. Sa cueillette, son triage, sa mise en ballots occupent plusieurs milliers de travailleurs.

Le commerce des produits importés et exportés donne lieu entre Européens et Indigènes à un mouvement considérable d'affaires; et comme, dans le département, chaque pays de production a son centre d'approvisionnements, les marchés sont nombreux.

 
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