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L'usage a dénaturé quelques mots fréquemment répandus. On s'y
est généralement conformé, parce qu'il a semblé superflu de
prétendre remonter à la racine scientifique de chacun des termes
employés dans la nomenclature géographique. Il faudrait, dans ce
cas, bouleverser l'orthographe géographique de toutes langues. C'est
ainsi, par exemple, qu'on lira djebel Lazereg, la montagne bleue, au
lieu de djebel et Azereg ; djebel Lakhdar, la montagne verte, au
lieu de djebel el Akhdar, etc.
Enfin, certains mots ont acquis; en quelque sorte, droit de cité
dans la langue française. On dit le choit et les chotts. On a donc
mis l's du pluriel pour ce mot francisé, sinon il aurait fallu
employer la forme du pluriel arabe chetout, qui n'est pas
vulgarisée.
Il en est de même de oued; on a écrit les oueds, ne pouvant mettre
les aoudia.
Au contraire, on devra écrire un ksar et des ksour, parce que ksour
est déjà un pluriel; un thaleb et des talba; un targui et des
touareg; un chérif et des chorfa; etc.
Il a fallu, souvent aussi, faire des concessions aux habitudes
prises. C'est ainsi que l'on dit vulgairement rhazzia ou razzia,
razier et même raser, une tribu, en substituant le terme français
au terme arabe. Régulièrement, il faudrait écrire une ghazzia,
mais on s'exposerait à ne pas être compris de tout le monde.
Cependant, il paraît mieux de conserver la forme arabe au mot
ghazzou, la bande qui fait la razzia, parce que ce mot n'est pas
vulgarisé, et l'on acceptera le néologisme français razzier.
On voit que la question de la transcription des noms arabes n'est
pas de celles que l'on peut résoudre facilement. Il faut, à grand
regret, se borner à en indiquer les difficultés, et affirmer, tout
au moins, l'intention qu'on aurait eue de suivre une règle
précise.
On voudra bien, pour certaines rectifications et pour quelques,
explications complémentaires, se reporter au Vocabulaire qui
termine le volume.
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RÉSUMÉ
DE LA
GÉOGRAPHIE DE L'ALGÉRIE.
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Dans son ensemble, la structure
de l'Algérie est fort simple :
A peu près parallèlement à la côte une longue terrasse,
légèrement creuse en son milieu et dont l'altitude
au-dessus de la mer varie entre 800 et 1000 mètres environ,
est soutenue, au nord et au sud, par deux puissantes
murailles, dont les cimes sont à environ 2,000 mètres.
La muraille du nord, qui borde la côte, est formée par
les Montagnes du Tell, dont les escarpes sont, en général,
tournées vers le nord.
La muraille du sud, qui borde le Sahara, est formée par la
Chaîne saharienne dont les escarpes sont, en général,
tournées vers le sud.
On donne le nom de Hauts-Plateaux à la terrasse
intermédiaire dont les dépressions, appelées chott ou
sebkha, forment de petits bassins, la plupart du temps sans
eau.
Les plaines du Sahara sont à une altitude
peu supérieure
au niveau des océans, En quelques parties, elles lui sont
inférieures.
A l'ouest, près de la frontière du Maroc, les deux
murailles des Hauts-Plateaux sont distantes de 150 à 200
kilomètres. En allant vers l'est, elles se rapprochent |
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