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de sorte que, sur le parallèle de Laghouat, le département
d'Alger a moitié moins de largeur que celui d'Oran. Il paraîtrait
naturel que le Djebel-Amour fût rattaché au département d'Alger,
niais les nomades qui campent dans ce massif ayant leurs relations
avec Tiaret au nord, avec les oasis des Oulad Sidi Cheikh au sud, il
a paru préférable de laisser leur administration aux autorités du
département d'Oran.
Du côté de l'est, on a réuni, depuis
quelques années, au département d'Alger le cercle de Bou Saâda et
les oasis d'Ouargla, bien que ces régions aient leurs relations
naturelles avec le département de Constantine.
Route d'Alger à Laghouat.
La route d'Alger à Laghouat est la
grande artère de communication entre la côte, les Hauts-Plateaux,
et le Sahara. En la suivant, on a un premier aperçu d'ensemble de
la province.
D'Alger au pied des montagnes des Beni
Sala, qui forment la bordure méridionale de la chaîne tellienne,
on traverse les admirables cultures de la plaine de la Métidja.
Pour s'élever sur les montagnes, on s'engage, à quelques
kilomètres à l'ouest de Blida, dans les pittoresques gorges de la
Chiffa 1 et dans les défilés du col de Mouzaïa,
illustrés par plusieurs combats, lors de la conquête.
1 Les
difficultés qu'offre la traversée des montagnes des Beni Sala a
malheureusement retardé la construction d'un chemin de fer qui est
vivement réclamé aussi bien par les intérêts économiques que
par les intérêts militaires du pays. Par suite de la difficulté
des communications et de la cherté des transports, l'exploitation
de l'alfa est à peine commencée sur les Hauts-Plateaux d'Alger;
d'autre part, le ravitaillement des garnisons que l'on doit
maintenir dans le Sud, et celui des colonnes que l'on est obligé
d'y envoyer de temps à autre, entraînent des dépenses
considérables et ont souvent causé de grands embarras.
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Blida (8,900 habitants), est une gracieuse petite ville à
physionomie tout européenne, avec de beaux jardins et des
plantations d'oliviers renommées.
Médéa (5,000 habitants) est un centre important,
sous-préfecture, chef-lieu du commandement de la subdivision qui
embrasse tout le territoire du sud de la province d'Alger, y
compris le Mzab et Ouargla. Les coteaux du Nador, couronnés par le
piton du Dakla (1062m), dont les vignobles sont réputés, dominent
la ville au nord. A 920 mètres d'altitude, son climat passe pour
un des plus sains de l'Algérie; ses terres, cultivées en
céréales, sont extrêmement fertiles.
Chaînes du Gontas, du Mouzaïa, et des Beni Sala. - Cette
première arête de montagnes est fortement accentuée; elle
présente, au nord, des brisures presque verticales. Tandis que
l'arête presque rectiligne du Gontas atteint à peine 900
mètres, le sommet du Mouzaïa dépasse 1600 mètres, et les
crêtes des Beni Sala sont à 1640 mètres.
Sur le versant sud du Mouzaïa sont des mines de cuivre.
Le Mouzaïa et les monts des Beni Sala forment, face au nord, une
énorme muraille de roches à allures schisteuses, désagrégées
par les eaux et sujettes à des éboulements. La Roche-pourrie,
entre Blida et Médéa, couvrait souvent la route de ses débris.
On a dû faire disparaître le danger qui en résultait en la
démolissant à coups de canon.
Au contraire, Médéa se trouve dans une vaste combe dont les
terrains tertiaires, profondément ravinés aussi, présentent des
étages de grès, d'argiles, et de conglomérats grossiers,
s'élevant en escaliers horizontaux jusqu'au sommet du Nador
(1062m), au nord de la ville. Le pays conserve cette physionomie
jusqu'à la vallée de plissement marquée par Berrouaghia. Elle
est si caractéristique qu'on a donné le nom d'escalier à la
montagne du Haouara (1526m), que l'on traverse à Ben Chikao,
point culminant de la route.
Berrouaghia est un village de colonisation, dans un long couloir
sans cesse balayé par les vents qui vont de l'Ouarsenis |
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