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La plaine est limitée, à 50 kilomètres environ à l'est d'Alger,
par les premières avant-chaînes de la Kabylie. Elle est
traversée, de l'ouest à l'est, par la ligne ferrée, dont les
stations marquent les principaux centres de population et les
villages de colonisation: Bou Medfa, l'Oued-Djer, Affroun, Bou
Roumi, Mouzaïa, Chiffa, Blida, Joinville, Montpensier, Beni Mered,
Boufarik, Douera, Maison-Carrée (bifurcation de la ligne d'Oran et
de celle de Constantine), Rouiba, Reghaïa, Beni Aïcha ou
Ménerville. Toute cette plaine est superbe de culture.
La chaîne littorale est bordée de villages et de fermes
florissantes : Boufarik, Douera, sont à citer parmi les centres les
plus importants.
Les eaux des rivières qui traversent la plaine, du sud au nord,
sont aménagées par des barrages.
L'oued Nador, passe à Marengo.
L'oued Djer, dont les branches principales descendent du
versant nord des montagnes de Miliana, fournit des eaux aux belles
cultures de Vesoul Benian, d'Oued-Djer, d'Affroun, et longe le
versant sud des collines du Sahel, au pied desquelles il reçoit (r.
d.) l'oued Bou Roumi, qui passe au village de même nom et qui prend
ses sources près de Médéa. L'oued Djer se réunit à la Chiffa.
La Chiffa descend des montagnes de Médéa, parcourt les
gorges profondes et pittoresques de Mouzaïa, où elle roule torrentueusement
ses eaux, entre le Mouzaïa et les monts des Beni Sala; elle
débouche en plaine au village de la Chiffa et cause parfois des
inondations terribles. Réunie à l'oued Djer, elle prend le nom de Mazafran
et perce les collines du Sahel pour se rendre à la mer.
L'oued el-Harrach est formé par les eaux qui descendent
d'un massif peu étendu, mais très tourmenté, que l'on peut
désigner sous le nom de monts des Beni Mouça, leur tribu
principale, et que circonscrivent les routes de Blida à Médéa
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à l'ouest, d'Alger à Aumale à l'est, la vallée de l'oued Melah,
tributaire de l'oued Isser, au sud. L'Harrach passe à Rovigo; son
affluent de droite, l'oued Djemad, passe à l'Arba, à Sidi Mouça,
et à la Maison-Carrée.
Dans la vallée de l'oued el-Hamiz sont les villages de
Fondouk, d'Hamedi, etc.
Plus à l'ouest, l'oued Boudouaou (oued Khadra) qui descend
du djebel Bou Zegsa, traverse, au village de l'Alma, la route de
Constantine et marque la limite orientale de la Métidja. Le
village de l'Alma, à 35 kil. d'Alger, a été illustré par des
combats en 1839 et en 1871. A cette dernière époque, c'est là
que l'on arrêta les bandes de Kabyles, qui, après avoir saccagé
les villages environnants, notamment Saint-Pierre et Saint-Paul,
cherchaient à faire irruption dans la plaine.
2° OUARSENIS ET DAHRA.
Ouarsenis.
La vallée du Chélif depuis Boghar jusqu'au confluent de l'oued
Mina, la Mina elle-même, et le Nahr el-Ouassel affluent du
Chélif, dessinent un vaste rectangle très allongé et enveloppent
un grand massif montagneux auquel on peut donner le nom de l'Ouarsenis,
qui est son pic culminant (1935m), et qui en occupe à peu près le
centre.
Cette montagne se profile au-dessus des chaînes voisines et domine
majestueusement les plateaux du Sud. Les Arabes l'appellent l'œil
du monde.
L'ensemble des chaînes présente l'orientation ordinaire des rides
du nord de l'Afrique; mais les brisures n'ont pas la régularité
de parallélisme remarquée plus à l'ouest. Au contraire, en
étudiant la disposition des escarpes, on reconnaît que les unes
se présentent, face au sud; les autres, très fortement
accentuées aussi, face à l'est. |
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