L'arête principale du massif de
l'Ouarsenis est jalonnée par le djebel Sidi Daoud (1016m),
l'Ouarsenis (1985m), le Ras el-Prarit(1787m), l'Achaoun (1804m), le
djebel Taguensa (1731m), le signal de Boghar (1441m). Ce dernier
groupe marque l'extrémité orientale de ce soulèvement; le Chélif
et son affluent l'Oum Djelil qui descend de l'Achaoun au sud,
dessinent une grande circonférence qui en limite la base. Les
contreforts s'en épanouissent en éventail et sont creusés par des
ravins qui rayonnent vers ces deux rivières. Entre l'oued Oum
Djelil (r. d.) et le Chélif se détache une arête étroite, le
djebel Gourin (918m). Le Nahr el-Ouassel
creuse au contraire un long sillon longitudinal qui limite tout le
massif au sud et le sépare des Plateaux du Sersou. Vues
du nord, ces Montagnes semblent s'étager en longues chaînes
superposées les unes aux autres; vues du sud, elles paraissent
dessiner une muraille continue, mais les crêtes sont au contraire
séparées par de profondes entailles. Les passages sont partout
nombreux; le principal est celui de Teniet el-Haad, rendu praticable
aux voitures. Les pentes sont, en
général, nues, dépouillées, avec des roches effondrées. Le
versant septentrional est cependant en partie boisé et les eaux y
abondent. Teniet et-Haad (col du
marché du dimanche) (alt. 1160m), est une petite ville de 1100
habitants, avec un bordj qui commande ce passage stratégique,
centre d'un marché très fréquenté, au milieu de montagnes d'un
accès relativement facile, aux pentes gazonnées très favorables
à l'élevage des troupeaux; entourée de terres propres à la
culture des céréales. A 4 Kilomètres
à l'ouest. commence la Forêt de Cèdres, arbres magnifiques
dont quelques-uns atteignent des dimensions remarquables, très
clairsemés malheureusement, derniers restes des anciennes richesses
forestières de ces montagnes. Ils ne poussent qu'à une altitude
supérieure à 1200 mètres. |