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Aïn Rich ; l'oued Bouira, qui amène les eaux des versants nord du
djebel Bou Kahil.
Deux longues vallées, dont les têtes
sont dans les environs de Djelfa, creusent le massif des Oulad Nayl,
dans l'orientation ordinaire du nord de l'Afrique. L'une et l'autre
sont tributaires du Hodna :
La première est la vallée de l'oued Dermel ou oued Bou Saâda;
elle ouvre une communication facile entre Djelfa et Bou Saâda par
l'oglat Selim et Oued-Dermel.
La seconde est celle de l'oued Chaïr. C'est une belle
vallée dont la population est évaluée à 20,000 individus.
L'oued Chaïr (vallée de l'orge),
alimenté par les rivières qui descendent du djebel Sba Chaouia et
des chaînes du djebel Messad, conserve toute l'année une certaine
quantité d'eau. Le point important de sa vallée est Aïn Rich,
où se croisent les routes de Djelfa à Biskra, de Bou Saâda à
Laghouat et à Ouargla. On y a créé de belles plantations d'arbres
fruitiers. Les berges, généralement élevées, à pic ou à pentes
raides, sont bordées de plateaux dont la végétation varie suivant
l'altitude et la nature du sol. Le pays produit du blé, de l'orge
et nourrit de nombreux troupeaux.
On trouve des traces d'établissements
romains à Guelalia, à Ghorbet el-Gara, à Aïn Rich. .
Les affluents principaux de gauche sont :
l'oued Melah, qui descend par le bordj d'Aïn Smara et
franchit la crête du djebel Fernan au défilé de Zoriba. C'est lui
qui ouvre la route de Bou Saâda à Aïn Rich ;
l'oued Mzirzou qui passe au bordj du même nom, résidente du
caïd de l'oued Chaïr ;
l'oued Mouila, qui vient du bordj Bou Ferdjoun.
Les affluents de la rive droite sont sans importance.
Entre l'oued Chaïr et l'oued Djedi, le;
djebel Bou Kahil est un massif montagneux considérable dont
les sommets sont à plus de 1500 mètres d'altitude et qui dresse
ses escarpes au sud.
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Sur ses pentes méridionales, le ksar d'Amoura, abondamment pourvu
d'eau, est un des villages principaux des Oulad Nayl.
La route d'Aïn Rich à Ouargla traverse le Bou Kahil par le long
défilé d'Aïn Kahla. Ces montagnes forment la berge nord de la
mer saharienne et se prolongent à l'est par les monts du Zab.
Elles sont précédées d'une mince crête, sorte d'avant-chaîne,
que l'oued Tademit traverse près des ksour Messad, Demmed, et
el-Hania, et qui dessine jusqu'au djebel Hamara une ligne continue
coupée par d'étroits ravins, par lesquels les eaux du Bou Kahil
descendent dans l'oued Djedi. Les plus intéressantes de ces
vallées sont celles qui viennent d'Amoura et celle de l'oued
Namous, route d'Aïn Rich à Ouargla.
Monts du Zab. - Plus à l'est, les montagnes de la chaîne
saharienne s'affaissent et se rétrécissent. Nous leur donnons le
nom de Monts du Zab. Le Zab, à l'époque romaine,
comprenait, en effet, tout le bassin du Hodna et la région des
oasis nord-sahariennes. Sa capitale, Zabi, était près du
village de Bechilga, au nord du Hodna. Le nom de Zab (au pluriel,
Ziban), est maintenant plus ordinairement réservé à la région
des oasis du sud.
La route de Bou Saâda à Biskra traverse les montagnes par le
kheneg Sadouri entre le djebel Kahila et le djebel Aksoun et
conduit aux oasis d'el-Amri.
Le chemin de Barika, Mdoukal, el-Amri les traverse par le kheneg
Salzou au pied du djebel el-Guelb. C'est un des principaux passages
des nomades lors de leurs migrations. Ce passage conduit dans le
petit bassin de la daya de Sildjen, appelée aussi plaine d'el-Outaya,
où se trouvent d'excellentes terres de culture et de fort beaux
pâturages.
Ce bassin est fermé au sud par une chaîne étroite de montagnes :
djebel Matraf, djebel Mendjenaïb, djebel Bou Ghezal, réservoirs
naturels des eaux qui arrosent les oasis des Ziban.
L'oued Kantara limite à l'est le bassin de la daya de Sildjen et
marque le commencement de la région de l'Aurès. |
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