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longues vallées, dont l'ensemble forme une vaste ramure depuis le
bordj el-Hammam, sur la ceinture du Zahrès Chergui (oued Sfeï),
jusqu'au djebel Dira (oued el-Ham et au djebel Bou Zid dans la
chaîne des Biban (oued Terga).
A moitié chemin de Ced ed-Djir et de Bou Saâda, est Aïn Kerman.
Au nord, le tributaire principal du chott
est l'oued Ksob. Ses premières eaux viennent de la plaine de
la Medjana dans les environs de Bordj bou Areridj et du versant nord
des Righa. Il creuse une vallée étroite et descend dans le bassin
du Hodna par deux cluses successives, au défilé de Medjès et au
pied du kef Matrek, à travers des roches de calcaire noir
excessivement dures. Sa vallée est suivie par une route carrossable
qui conduit à Msila ; elle servira au passage du chemin de fer de
Bou Saâda. Elle est cultivée en certains endroits, et l'on voit
même quelques fermes françaises près d'Ali ben Kher.
A l'époque des pluies, d'énormes masses
d'eau remplissent la vallée et déplacent le lit du torrent, ce qui
rend très difficile l'établissement de barrages.
A l'est de l'oued Ksob, de nombreuses
vallées amènent les eaux du versant méridional des montagnes.
Elles ont peu d'importance. Nous indiquons les principales :
L'oued Barika reçoit les eaux du versant sud des Righa et du
versant occidental des montagnes qui ferment à l'ouest la plaine de
Batna et que domine le djebel Touggour.
L'oued Bitam, que traverse la route de Batna à Barika, se
perd dans un petit bassin particulier, au sud-est de la dépression
du chott el-Hodna et que l'on appelle le petit chott.
A l'ouest, l'oued Legouman descend
du djebel Kteuf. C'est un torrent rapide qui reçoit les eaux de
montagnes boisées. On voit, dans la gorge qu'il traverse pour
arriver dans le Hodna, les restes de puissants barrages et des
ruines romaines qui couvrent une superficie de 100 hectares.
Au sud, le principal tributaire du Hodna est l'oued Chaïr
dont nous avons déjà parlé et dont la belle vallée creuse les
monts des Oulad Nayl. Il finit près du bordj de Mcif.
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Dans la portion occidentale du chott se déversent l'oued Bou
Saâda et l'oued Chellal; l'un et l'autre amènent des eaux
abondantes.
La ceinture de ce remarquable bassin est formée par des hauteurs
bizarrement découpées par les eaux.
Au sud, Bou Saâda est adossé aux dernières pentes des montagnes
des Oulad Nayl; Mdoukal est symétriquement placé au pied du
massif du Zab.
A l'ouest, des collines moins accentuées (djebel Selleth ),
séparent le bassin du Hodna de celui des Zahrez.
Au nord-ouest, les sommets de l'amphithéâtre de montagnes duquel
descendent les affluents de l'oued Chellal sont à de grandes
altitudes : Kef Lakhdar (1464m); djebel Dira (1840m); Kef Afoul
(1136m). Les cimes qui dominent la plaine de plus près s'élèvent
à 700 ou 800m : Dra Mellouza (700m); djebel Roselma (650m); djebel
Amris (859m).
Au nord, sont les crêtes du djebel Tarf, du djebel Kteuf (1860m),
du djebel Gourin et du djebel Maadhid (1840m), qui soutiennent les
plateaux de la Medjana.
Au nord-ouest, la cime du djebel Touggour (2100m) domine le massif
de Batna.
A l'ouest enfin, les dernières rides du massif de l'Aurès ferment
le cercle des montagnes qui circonscrivent le Hodna.
Les montagnes du nord sont les plus accentuées; les unes; comme le
Maadhid (1840m), montrent leurs assises fortement relevées,
tandis que les autres, comme le Gourin, profilent
horizontalement leurs couches alternées de calcaire et d'argile.
Elles ont subi des érosions étonnamment puissantes.
On exploite l'alfa dans le djebel Maadhid, dans le Bled el-Arar,
dans le djebel Kteuf.
A l'époque romaine, le Hodna était un pays d'une richesse
proverbiale : cependant les eaux étaient « rares », dit Salluste
; c'est par de magnifiques travaux de barrage dans les hautes
vallées et par un savant système d'irrigation que les cultures
avaient atteint un remarquable degré de prospérité. |
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