par des postes intermédiaires au signal de Chegga et à el-Berd.
Tebessa est relié à Debila (Souf) par
des postes au djebel Doukan, au djebel Ong, et à Negrine (djebel
Mahadjer). La distance de Debila à Negrine est de 135 kilomètres
environ.
Negrine communique avec Biskra par un
poste à Badès, et éventuellement avec Tozer sur le chott Djerid.
Le djebel Ong est en relation avec Gafsa,
et Gafsa avec Gabès. Éventuellement, il peut communiquer avec Khenchela.
Une ligne télégraphique ordinaire relie
d'ailleurs Tebessa avec Gafsa.
|
V.
CONFRÉRIES RELIGIEUSES.
L'idée de nationalité et la notion de
patrie font défaut dans la société musulmane; comme nous l'avons
dit, l'Arabe, en particulier, ne conçoit pas nettement une
collectivité d'intérêts supérieure à la tribu; dans certains
cas et momentanément, à une confédération de tribus. C'est ce
qui explique pourquoi la conquête française, comme les conquêtes
antérieures, a été relativement si facile. Abd el-Kader a
échoué lorsqu'il a voulu constituer le royaume arabe, dont nous
lui avions en quelque sorte donné l'idée; ainsi échoueront sans
doute toujours, fort heureusement pour nous, les tentatives qui
pourront être faites dans l'avenir pour réunir dans une même
pensée de révolte les populations de l'Algérie.
Le seul lien qui solidarise les tribus,
c'est le lien religieux, mais là encore se manifeste pourtant
l'esprit de division qui semble être une des caractéristiques de
la race. Le Coran est bien le livre commun de tous les musulmans;
mais il a eu ses commentateurs, qui ont plus ou moins altéré la
pureté et la tolérance de la doctrine; il s'est formé non
seulement des sectes, mais encore de nombreuses petites sociétés
religieuses.
Tout comme le christianisme, l'islamisme
a ses saints. A diverses époques et dans divers lieux, certains
hommes ont acquis un grand renom de sagesse, |