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En continuant vers l'est et après avoir
doublé le cap Ferrat, on arrive à la baie d'Arzeu, qui est
comprise entre les caps Carbon et Ivi ; sur la côte ouest, le port,
un des meilleurs mouillages de l'Algérie, peut recevoir les navires
de toutes grandeurs; il est défendu par trois batteries. C'est un
des points principaux de l'exportation de l'alfa, pour
l'exploitation duquel a été construit le chemin de fer d'Arzeu à
Saïda.
Au fond de la baie, au milieu des
marécages, près de l'ancien port de Porto-Poulo 1, se
jette la Macta ; enfin, en face d'Arzeu, sur la côte est, se trouve
la petite ville importante de Mostaganem, dont le port est
peu praticable et au nord de laquelle vient finir le Chélif.
Les environs de Mostaganem sont
remarquables par leurs cultures. A 3 kilomètres à l'ouest, est le
village de Mazagran, dont le nom rappelle l'héroïque résistance
des 300 hommes du capitaine Lelièvre en 1845 ; plus loin Rivoli ;
à l'est, le village de Pelissier, et, plus près du Chélif, Aïn
Tedeles, le centre principal agricole de la région ; au sud,
Aboukir, Aïn Nouissy, etc.
A part de très rares exceptions, on ne
voit pas dans le Tell de la province d'Oran de pays réellement
montagneux, L'horizon semble toujours bordé, de hautes montagnes,
mais en s'approchant tout se réduit. On ne trouve plus que des
collines médiocres ou des plaines inclinées et souvent
profondément ravinées, formant des étages successifs. Il n'y a
pas de vallées profondes et bien dessinées, ni de pics saillants
et, par suite, l'ensemble offre une grande monotonie d'aspect.
1 Appelé
vulgairement Port-aux-Poules. - Poulo, signifie port dans le langage
levantin. Porto-Poulo serait donc une tautologie du mot port et
c'est par une corruption plaisante, qu'on l'aurait appelé
Port-aux-Poules; mais cette opinion a été contestée. Le nom de Mers-el-Djoudjad
qui veut dire également port aux poules est, paraît-il, usité
chez les Arabes.
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Bassin de la Tafna, monts de Tlemcen, et monts des Traras.
L'embouchure de la Tafna est en face l'île Racllgoun, Les
premières eaux descendent d'un sillon formé par l'ourlet montagneux
qui borde les Hauts-Plateaux, La Tafna (ou l'oued el-Merdja
qui en est une des têtes) et l'oued Isser, qui en est le
principal affluent, y prennent leurs sources au pied du djebel
Kouabet et coulent en sens opposé. Les deux rivières décrivent
ensuite une grande circonférence, la première à l'ouest, la
seconde à l'est, pour se réunir à Remchi, à 25 kilomètres de
la côte, enveloppant ainsi dans leurs courbes le massif montagneux
de Tlemcen,
L'oued Sikha, affluent de l'Isser, coule du sud au nord en traçant
à peu près le diamètre de cette circonférence.
Sebdou se trouve au centre de la clavette supérieure de la
Tafna, en face de la cassure par laquelle s'écoulent les eaux qui
traversent un rempart de 1400 à 1600 mètres d'altitude (Ras
er-Roudjen, 1413m ; djebel Kouabet, 1621m) ; c'est une position
importante gardée par une redoute, point d'appui des colonnes qui
opèrent sur les Hauts-Plateaux, dans les environs de la
frontière.
Lorsque la rivière se dégage des longues gorges dans lesquelles
son lit est encaissé, elle reçoit, sur sa rive gauche, les eaux
d'un vaste demi-cercle de montagnes dont les ravins dessinent un
éventail à la poignée duquel est Lalla Maghnia.
Ce sont : l'oued Mouïla;
son affluent l'Isly, qui traverse le célèbre champ de
bataille du 12 août 1844, et dans le bassin duquel se trouve
Oudjda, ville marocaine importante, résidence d'un Amel
dont l'influence rayonne sur notre territoire;
l'oued Ouerdefou, qui passe à Lalla Maghnia;
et d'autres moins importants,
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