Les habitants de Figuig refusent de
laisser pénétrer des Français dans leur enceinte et de
commercer avec nous ; ils prétendent avoir tes bénéfices de
la neutralité, ce qui ne les empêche pas de prêter appui à
tous les dissidents de notre frontière saharienne.
En 1868, la colonne du colonel
Colonieu vint camper aux portes mêmes de l'oasis, sans y
pénétrer.
En 1870, des instructions spéciales avaient été données au
général de Wimpfen pour qu'il évitât un conflit avec les
populations de Figuig.
En 1882, lors de la poursuite de
Bou Amama, des colonnes se rapprochèrent de Figuig. Les
habitants manifestèrent chaque fois leurs intentions
belliqueuses en sortant en armes de leurs oasis. Une fois
même, à la suite d'un engagement de nuit avec les insurgés,
qui s'étaient réfugiés sous leurs murs, les projectiles
ayant atteint leurs jardins, ils vinrent en grand nombre
attaquer le détachement français et chercher à lui couper
la retraite, Cette insulte est restée impunie. Elle aurait pu
être le motif d'une action militaire contre ce repaire.
5i l'on voulait attaquer Figuig, il
faudrait, a-t-on dit, s'attendre à trouver derrière ses murs
tous les guerriers de la région ; mais on a exagéré
l'importance de ses murailles et de ses tours. La véritable
défense est dans ses jardins, ses palmiers, |