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d'où descendent également les ruisseaux qui forment l'oued Sidi
en-Naçer, tributaire des Hauts-Plateaux. Sa vallée est une des
directions les plus habituellement suivies par les nomades ; elle a
une importance particulière. Un de ses principaux affluents
supérieurs est l'oued Ghassoul.
Ghassoul, ksar de 300 habitants;
l'eau, très abondante, coule, en tout temps. A l'oued Ghassoul
viennent se réunir les eaux qui descendent d'Aïn el-Orak (route de
Géryville aux Arbâouat) et du ksar de Kerakda (route des Arbâouat
1. Ghassoul).
Brézina (alt. 560m), environ
8,000 palmiers, à la limite méridionale des montagnes, nœud
important de communications ; c'est la vigie de Géryville vers le
sud, comme Moghar est celle d'Ain Sefra. Près de Brézina, la
rivière perce la montagne par un couloir souterrain. C'est au sud
de Brézina qu'elle prend le nom d'oued Seggucur.
A environ 25 kil. plus au sud et à 2 kil.
à l'ouest de l'oued Seggueur, est le ksar abandonné de Sidi
el-Hadj edDin. La koubba a été détruite par la colonne de Sonis
en 1868.
Entre l'oued Gharbi et l'oued Seggueur, on pourrait citer encore
plusieurs petits oueds moins importants, qui reçoivent leurs eaux
de la dernière avant-chaîne. Ils coupent les routes d'el-Abiod et
de Benoud à Sidi el-Hadj ed-Din et en indiquent les points d'eau.
L'oued Zerghoun reçoit les eaux
du massif principal du Djebel-Amour; les vallées supérieures,
creusées entre des montagnes qui atteignent près de 2,000 mètres,
sont directement opposées à celles que l'on considère comme la
tête du Chélif. Elles se réunissent au ksar d'el-Macta (1064m),
sur la route de Géryville à Laghouat. L'oued Zerghoun passe à Tadjerouna
(alt. 873m) , ksar des Oulad Yacoub, à la limite méridionale des
montagnes; légumes et céréales, mais peu de palmiers.
Il a pour tributaire (r. d.) l'oued
Mellala, qui descend des hauteurs de Sidi Brahim (1422m) et passe à
el-Maïa (945m),
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ksar très pauvre, avec des palmiers chétifs, à 8 kil. à l'ouest
de Tadjerouna.
Toutes ces vallées sahariennes s'effacent à une distance moyenne
de 120 kilomètres des montagnes, à la limite de la zone des Areg,
dans laquelle on ne trouve plus d'eau.
Oulad Sidi Cheikh 1.
Sur la région frontière entre l'Algérie et le Maroc est établie
la grande tribu des Oulad Sidi Cheikh, dont l'influence s'étend
sur une grande partie du Sahara. La pacification du Sud dépend
donc des relations que l'autorité française peut établir avec
ses chefs influents.
Cette tribu a pour ancêtre le marabout Sidi Cheikh.
Les Oulad Sidi Cheikh se divisent en Gharaba (Occidentaux) et
Cheraga (Orientaux). Ces derniers sont deux fois plus nombreux, Ces
fractions sont séparées par des haines traditionnelles qui les
arment sans cesse les unes contre les autres. Par moments, un
accord survient pourtant entre elles pour s'opposer à l'ennemi
commun.
D'après l'art. 4 du traité de Tanger, 1845, conclu avec le Maroc,
les Gharaba sont sujets marocains et les Cheraga sont sujets
français; mais néanmoins les Gharaba, quoique Marocains, ont des
ksour sur le territoire français, et encore on a omis de dire
quelles étaient les fractions des Oulad Sidi Cheikh qui
constituent les Gharaba et celles qui constituent les Cheraga. 1
On prononce dans la province d'Oran : Oulad Sidi Chihr; c'est l'orthographe
donnée par de Slane et Gabeau (Vocabulaire destiné
à fixer la transcription en français des noms de personnes et de
lieux usités chez les indigènes de l'Algérie). Le général
Parmentier a calculé que l'on pourrait écrire le mot Cheikh de 160
manières. |
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