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   conduites dans ces montagnes, depuis le mois de février jusqu'au mois de mai 1882, pour atteindre les tribus insurgées par Bou Amama, les rejeter dans l'ouest, et leur interdire l'accès de ces riches pâturages.

Le 11 avril 1882, les contingents ennemis furent atteints et, battus à l'oasis de Fendi, à environ 30 kil. au sud de Figuig. A la fin du mois, on les dispersait de nouveau à Souf Kesser, à 60 kil. au nord de Figuig.

Le 11 mai, on avait poussé jusqu'à 180 kil. à l'ouest de Figuig, à 35 kil, au delà d'Aïn Chaïr, et l'on culbutait de nouveau les tribus qui suivaient Bou Amama.

La création du poste d'Aïn Sefra et l'organisation de ce nouveau cercle ont pour but de maintenir désormais tout ce pays sous notre autorité directe. Ce résultat ne sera atteint, qu'à la condition que les colonnes d'Aïn Sefra puissent facilement se porter sur le versant saharien et couper en deux les tribus, en rejetant à l'est Trafi et Oulad Sidi Cheikh Cheraga ; à l'ouest, Oulad Sidi Cheikh Gharaba, Beni Guir, Douy Menia, Oulad Djerir, en ne leur permettant de communiquer que par les déserts pierreux des Hamada et en leur fermant les routes des montagnes, C'est dans ce but, que le chemin de fer a été poussé jusqu'à Aïn Sefra, et que la redoute de Djenien bou Rezg a été construite au sud des montagnes 1.
 


 

1 Si Hamza a fait sa soumission en 1884, et son attitude a été dès lors assez satisfaisante pour lui mériter en 1889 la décoration de la Légion d'honneur.

    

 

   

4° MONTAGNES DU KSEL ET DU DJEBEL-AMOUR.

Sous le nous de Montagnes du Ksel nous comprendrons l'ensemble des crêtes qui accidentent le pays à l'est de Géryville, et dont l'aire des plus accentuées est celle du Ksel, entre Géryville et Stitten, dans les gorges de laquelle vit une tribu remuante, souvent insurgée, les Laghouat du Ksel. Elle marque la séparation des eaux entre le versant des chotts et le versant saharien. Un de ses sommets culminants est le djebel Bon Derga, que l'on peut mettre en communication optique d'un côté avec le Kheider sur le chott Chergui, de l'autre avec le djebel Okba, près d'Aflou.

Les nomades qui se rendent au Sahara en passant à l'ouest du Djebel-Amour out deux directions à suivre, à l'est ou à l'ouest du djebel Ksel : d'un côté par Géryville, de l'autre par le plateau d'Aouinet bou Beker.
Parallèlement à la chaîne du Ksel, à moins de 20 kilomètres en descendant vers le colt Gharbi, on doit franchir le djebel Tarf, qui forme une sorte d'avant-chaîne entre Géryville et Sidi en-Naçer, et, à une vingtaine de kilomètres plus loin, la ride appelée es-Sekkin, qui constitue, à hauteur du kheneg Azir, la berge même du bassin du chott.

Le Djebel-Amour.

Le Djebel-Amour n'est pas une montagne; c'est une haute région que l'on peut assez exactement limiter à l'ouest par le chemin de Stitten, teniet el-Ouassa, el-Maïa ; à l'est, par le chemin de Zenina à Tadjemout.
Une énorme muraille à pic, le kef Guebli (les rochers du sud), la termine brusquement au-dessus du Sahara. Un des points culminants de cette muraille est le Ras Merkeb (1580m) an nord-ouest d'Aïn Madhi d'oü l'on découvre tout le massif du Djebel-Amour jusqu'au djebel Gourou au nord.

 

 
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