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Le commandement supérieur était conservé, jusqu'à nouvel ordre, au chef-d'escadron d'artillerie qui l'avait exercé depuis la fatale rencontre du 4, par ancienneté de grade. Le général Rapatel approuvait aussi les dispositions prises dans les premiers moments, et les régularisait par ses observations et ses ordres. Quant aux mesures militaires, il se bornait à prescrire la plus stricte défensive.
 
 

    

 

   
 

NOTE F.

 
Traduction littérale d'un chant arabe relatif au voyage d'Abd-el-Kader en Kabylie,
 
O Dieu puissant qui nous écoutez,
Vous l'unique, le généreux,
Secourez l'homme pieux, pardonnez au repentir!
Qu'il est grand, le bonheur de celui que vous aimez
Combien est heureux l'homme instruit dans sa religion!
Puisse-je être son voisin au jour du jugement !
Rien ne peut se comparer à la gloire de celui qui s'est armé
Pour faire triompher la religion du prophète.
Le plus glorieux de tous est notre seigneur Abd-el-Kader.
N'est-il pas la terreur de tous les hommes injustes ?

Il est sultan, il est chérif (1).
Son père est issu de Hassen.
Vous le trouverez au jour du combat,
Renversant tout ce qui lui résiste.
Les méchants le redoutent ; il mérite nos louanges ;
Il est venu nous trouver avec des troupes organisées,
Accompagné, suivi de tontes les tribus.

Il a foulé sous ses pieds les pays antiques ;
L'antique Tlemcen et Mascara l'ont vu.
Interrogez les montagnes hachées de l'Ouarsenis,
Il a flotté sur l'escarpement des monts ;
Interrogez encore les montagnards du Gharb,
Le pays où il y a des rois ; la France même l'a reconnu
Les Tells, les Saharas et les Arabes nombreux,
Tous les Kabyles se sont soumis à lui.

 

(1) Prétention très-contestable d'Abd-el-Kader, mais qu'il est obligé de soutenir pour se rendre apte à exercer le pouvoir souverain.

 
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