Nous cherchons partout des
débouchés pour notre commerce ; et partout nous trouvons les
autres peuples en concurrence. Ici nous aurons à satisfaire
seuls les besoins d'un peuple neuf, à qui notre contact
donnera des goûts nouveaux ; mais, pour obtenir ces
résultats sur une grande échelle, il faut rester forts.
Je ne puis terminer ce rapport, monsieur le Maréchal, sans
vous faire connaître le nom des braves qui ont le plus
puissamment contribué, dans celle journée, à nous donner
une victoire qui produira certainement des fruits heureux.
Je citerai, dans l'état-major général :
MM. les généraux Gentil et Korte ;
M. le colonel Pélissier ;
M. le commandant Gouyon, qui a eu un cheval tué sous lui, et
dont je ne saurais trop louer le zèle, le courage et
l'intelligence ;
MM. les capitaines Anselme, de Cissey, Raoult et Lapasset ;
Le jeune Louis Goër, interprète de l'état-major général.
Dans mon état-major particulier : MM. les capitaines
Rivet, de Garraube et Guilmot, qui ont été presque
constamment sous les balles en portant mes ordres.
Dans les zouaves : M. le lieutenant-colonel de
Chasseloup-Laubat, qui a fait tête de colonne dans la
matinée, s'est emparé du village de Ouarezddin et de la
crête supérieure des montagnes, avec beaucoup de vigueur et
d'intelligence;
M. le capitaine Corréard, qui a reçu quatre coups de feu, et
conservait encore le commandant de la compagnie, après avoir
reçu trois blessures ;
MM. les capitaines Paër et Frèche ; M. le lieutenant Rampont
qui montra beaucoup d'énergie et de sang-froid, et fut
blessé en s'élançant à la charge ; M. le lieutenant
Larroux-Dorion ; e sous-lieutenant Rogues ; le sergent Carnot,
qui a tué cinq Arabes à coups de baïonnette ; le sergent
Morelli ; le fourrier Charpal,
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