à l'ébranler, et aussitôt
trois bataillons, lancés au pas de course, gravissent les
pentes, s'accrochent aux buissons, escaladent les rochers et
deviennent maîtres de la position par le seul fait de leur
audace qui a stupéfié les défenseurs.
Cette droite rompue est en partie refoulée sur le centre,
en partie sur la colonne enveloppante dont la cavalerie fait
d'incroyables efforts pour traverser d'affreux terrains, et
parvient à sabrer une cinquantaine de fuyards. L'ennemi n'a
pas tenu sur la gauche ; il fuit de tous côtés avec une
perte de cent-cinquante à deux cents hommes. La nôtre est
fort légère, eu égard à la nature des lieux. " Ce
champ de bataille, disait le rapport au Ministre, représente
admirablement le cahos. Quoique le combat n'ait pas duré deux
heures, il a fallu toute la journée pour rallier les troupes.
Les chefs des Beni-Djenad et des Flisset-el-Bahr ne se
firent point attendre. L'aman leur fut donné, mais à
condition qu'ils verseraient l'impôt de suite ; en sorte que
leur soumission se trouva reportée, pour ainsi dire, à
l'époque de son enregistrement fictif.
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