On en trouve aussi dans une
montagne près de Msila, et dans un autre nommé Agouf, encore
chez les Reboulas ; ce dernier passe pour argentifère. Dans
tous les cas, on l'obtient par la simple fusion, et on
l'exporte en saumon ou en balles.
Le cuivre se rencontre également en Kabylie. On l'extrait,
on l'emploie dans les bijoux de femme. Fondu avec le zinc, il
compose un laiton fort utile pour les poires à poudre,
montures de flissas, manches de poignards, etc.
Deux mines de fer très-abondantes sont signalées dans la
grande Kabylie : l'une chez les Berbachas, l'autre chez les
Beni-Slyman.
Le minerai en roche est traité par le charbon de bois dans
un bas fourneau, à l'instar de la méthode catalane ; les
soufflets sont en peau de bouc et fonctionnent à bras
d'hommes.
La tribu des Flissas confectionne l'arme blanche qui porte
son nom avec le fer des Berbachas et de l'acier venu d'Orient.
Les principaux fabricants d'armes à feu sont les Beni-Abbas :
leurs platines, plus renommées que leurs canons, réunissent
l'élégance et la solidité; elles s'exportent jusqu'à
Tunis. Leurs bois de fusil sont en noyer. Ils montent l'arme
toute entière.
A côté de cette vaste industrie des hommes, les femmes ne
restent point oisives; elles filent la laine et tissent avec
cette matière l'étoffe blanche qui sert à vêtir les deux
sexes. Leurs métiers sont établis sur le modèle de ceux
d'Alger.
Le lin, recueilli en petites bottes, puis séché sur
l'aire, est broyé, filé par les femmes, et procure une
grosse toile employée à divers usages.
|