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les mines. Les dieux de Carthage
furent adoptés par les indigènes et sous les Romains leur
nom phénicien fut simplement remplacé par celui de la
divinité romaine qui leur ressemblait le plus. Enfin
Carthage, fortement hellénisée à partir du septième
siècle, fut un des véhicules de la civilisation grecque
dans l'Afrique du Nord. Les mausolées royaux du Medracen
dans la province de Constantine, du Tombeau dit de la
Chrétienne près d'Alger, empruntèrent à l'art grec
certains éléments de leur décoration extérieure. |
LES
ROMAINS. |
L'OCCUPATION RESTREINTE ET LES ROIS
INDIGÈNES |
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Quand Scipion
Émilien eut brûlé Carthage, les Romains n'annexèrent
d'abord que le territoire qui appartenait en propre aux
Carthaginois ou à leurs alliés. L'occupation romaine fut
longtemps restreinte et l'extension du territoire ne
s'opéra que progressivement. Pendant une période qui dura
près de deux siècles (146 av. J.-C.-91 ap. J.-C.), Rome
pratiqua une politique de protectorat et gouverna le pays
par l'intermédiaire des rois berbères, que l'on qualifiait
d'une épithète bien caractéristique : on les appelait
reges inservientes, les rois esclaves. Le Sénat était
hostile aux annexions et partisan d'une intervention
limitée. Au lieu de se donner les soucis d'un gouvernement
direct et d'une conquête militaire, il préférait
conserver les princes africains et les charger de faire
eux-mêmes la police de leurs États.
En Numidie, Micipsa (148-118 av. J.-C.), fils et successeur
de Massinissa, fut comme lui tout dévoué aux Romains; son
royaume, qui s'étendait depuis la province romaine
d'Afrique jusqu'à la Moulouya, se couvrit de cultures; sa
capitale, Cirta, s'embellit; des Romains, des Italiens,
s'établirent dans les villes du littoral comme industriels
ou comme négociants; ils habituèrent les indigènes à
parler le |
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