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III |
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LES
EXPÉDITIONS CONTRE LES BARBARESQUES |
Du vivant même de
Sanson Napollon, la paix perpétuelle » n'était guère
observée entre la France et la Régence. On était à
l'époque de l'apogée de la course; beaucoup de vaisseaux
français avaient été saisis et le nombre des captifs
devenait de plus en plus considérable. Après la mort de
Sanson, tout un parti demanda des croisières annuelles et
une guerre sans merci contre les pirates, tandis que le
parti de la paix objectait les dépenses considérables de
ces croisières et la crainte d'être entraîné à
l'occupation permanente des points importants. Après une
tentative de conciliation confiée à Sanson Le Page qui
échoua (1634), Richelieu se décida à sévir et on en
revint au système des croisières permanentes avec Sourdis
(1636) et Martin (1637). Cependant le Bastion avait été
rétabli (1640), à la demande même des tribus de l'Est qui
y trouvaient leur bénéfice. |
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LES
CONSULS LAZARISTES (1646-1669) |
Dès 1564, la France seule, en vertu des
capitulations, avait à Alger des consuls, d'ailleurs fort
mal reçus en général et n'exerçant aucune influence. Ce
n'était pas une charge royale; elle appartenait à la ville
de Marseille, dont les échevins payaient et nommaient le
titulaire. La duchesse d'Aiguillon racheta cette charge aux
Marseillais et en fit don à saint Vincent de Paul; en
conséquence, de 1646 à 1669, le consulat d'Alger fut
géré par des prêtres Lazaristes. Les résultats furent
médiocres, car ces fonctions n'étaient guère compatibles
avec le caractère d'un religieux: l'humilité chrétienne,
la soif du martyr ne sont pas des qualités consulaires.
Saint Vincent, dans son grand bon sens, ne tarda sans doute
pas à regretter le cadeau qu'on lui avait fait. Le premier
consul lazariste, M. Barreau, fut plusieurs fois mis aux
fers ; il se débattit au milieu de toutes sortes de
difficultés provenant de son immixtion dans des affaires
commerciales et mécontenta presque tous les résidents |
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