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  Les relations de la France avec l'Algérie avant 1830.  
     
  
DU QUESNE REÇOIT À BORD LES PARLEMENTAIRES ALGÉRIENS (d'après une eau forte de Raffet). Il y avait deux partis dans la ville, celui de la paix, qui se composait des citadins et de la milice, celui de la guerre soutenu par les raïs. Le plus influent de ceux-ci, Hadj-Husseïn, dit Mezzomorto, avait été compris dans les otages et livré à Du Quesne. Il dit un jour à l'amiral que, si on le débarquait, il ferait plus en une heure que Baba­Hassan en quinze jours : phrase ironique sur le véritable sens de laquelle on fut bientôt édifié.

Aussitôt à terre, Mezzomorto s'entoure de ses partisans, fait massacrer le dey, arbore le drapeau rouge en signe de reprise des hostilités et prévient Du Quesne que pour chaque bombe qu'il enverra sur la ville, un des chrétiens captifs sera mis en pièces.

La flotte française ayant commencé le feu, M. Le Vacher est aussitôt attaché à la bouche d'un canon, dont la décharge disperse ses membres; vingt autres Français subissent le même sort.
 

 La mauvaise saison obligea bientôt Du Quesne à partir sans avoir triomphé de la résistance des Algériens. Ses deux expéditions avaient coûté plus de 25 millions et n'avaient eu pour résultat que la destruction d'une centaine de maisons et la mort d'un millier d'habitants.
 
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