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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  
amené 13 000 hommes, le bey d'Oran en envoya 6 000, les tribus kabyles fournirent 15 000 hommes environ; au total, les forces de l'agha s'élevaient à environ 50 000 hommes. Il se proposait d'enfoncer l'aile gauche de l'armée française et de la couper de la presqu'île de Sidi-Ferruch. Le 19 juin au matin, toutes nos lignes furent assaillies; le premier choc fut terrible, mais, après une lutte acharnée, les Algériens durent se replier sur leurs positions. Les Kabyles lâchèrent pied les premiers; le reste suivit. A midi, les hauteurs de Staouéli étaient conquises et le camp turc occupé. Nous avions 530 hommes hors de combat, dont 57 morts; les Algériens avaient perdu deux fois plus de monde.
 
Les troupes françaises traversent le camp turc de Staouéli (d'après une lithigraphie e Godin. Musée de l'armée). La prise du camp de Staouéli produisit un grand effet. L'arrivée des fuyards et des blessés jeta le désarroi et la consternation dans Alger et les Kabyles regagnèrent leurs montagnes.
Bourmont aurait pu sans doute dès ce moment poursuivre l'ennemi, s'emparer d'Alger et terminer la campagne. Mais, ne voulant rien laisser au hasard, il préféra attendre le matériel de siège, les munitions et les subsistances que lui amenait le convoi qui, parti le 18 de Palma, n'arriva que dans la nuit du 24 au 25. Staouéli fut relié à Sidi-Ferruch par une route. Le 24 juin, un nouveau combat fut livré à SidiKhalef ou Sidi-Khaled. Dans les journées du 25 au 28 juin, les Turcs, commandés par le bey du Titteri, Mustapha-bou-Mezrag, qui avait remplacé l'agha Ibrahim, tentèrent un nouvel effort et firent éprouver à l'armée française des pertes sérieuses.
 
Le 29 juin, on reprit la marche en avant destinée à envelopper le Fort-l'Empereur; la division des Cars était à gauche, la division Loverdo au centre, la division Berthezène à droite. Le chef d'état-major commit ce jour-là une faute grave. Du point de départ de l'armée, on n'apercevait ni le Fort-l'Empereur, ni Alger; comme la plaine de la Mitidja était couverte de brouillard, on crut voir la mer de ce côté;
 
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