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amené 13 000 hommes,
le bey d'Oran en envoya 6 000, les tribus kabyles fournirent
15 000 hommes environ; au total, les forces de l'agha
s'élevaient à environ 50 000 hommes. Il se proposait
d'enfoncer l'aile gauche de l'armée française et de la
couper de la presqu'île de Sidi-Ferruch. Le 19 juin au matin,
toutes nos lignes furent assaillies; le premier choc fut
terrible, mais, après une lutte acharnée, les Algériens
durent se replier sur leurs positions. Les Kabyles lâchèrent
pied les premiers; le reste suivit. A midi, les hauteurs de
Staouéli étaient conquises et le camp turc occupé. Nous
avions 530 hommes hors de combat, dont 57 morts; les
Algériens avaient perdu deux fois plus de monde. |
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La prise du camp de Staouéli
produisit un grand effet. L'arrivée des fuyards et des
blessés jeta le désarroi et la consternation dans Alger et
les Kabyles regagnèrent leurs montagnes.
Bourmont aurait pu sans doute dès ce moment poursuivre
l'ennemi, s'emparer d'Alger et terminer la campagne. Mais, ne
voulant rien laisser au hasard, il préféra attendre le
matériel de siège, les munitions et les subsistances que lui
amenait le convoi qui, parti le 18 de Palma, n'arriva que dans
la nuit du 24 au 25. Staouéli fut relié à Sidi-Ferruch par
une route. Le 24 juin, un nouveau combat fut livré à
SidiKhalef ou Sidi-Khaled. Dans les journées du 25 au 28
juin, les Turcs, commandés par le bey du Titteri,
Mustapha-bou-Mezrag, qui avait remplacé l'agha Ibrahim,
tentèrent un nouvel effort et firent éprouver à l'armée
française des pertes sérieuses. |
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Le 29 juin, on reprit
la marche en avant destinée à envelopper le Fort-l'Empereur;
la division des Cars était à gauche, la division Loverdo au
centre, la division Berthezène à droite. Le chef
d'état-major commit ce jour-là une faute grave. Du point de
départ de l'armée, on n'apercevait ni le Fort-l'Empereur, ni
Alger; comme la plaine de la Mitidja était couverte de
brouillard, on crut voir la mer de ce côté; |
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