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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  
LES ZOUAVES (d'après Raffet). Dès le 12 août 1830, le lieutenant-général de police d'Aubignosc lui avait adressé une Note pour servir de base à un traité avec la nation zouave, c'est-à-dire avec la tribu des Zouaoua, Kabyles du Djurjura parmi lesquels les Turcs recrutaient leurs auxiliaires.
Ainsi apparaît pour la première fois un nom qui devait devenir illustre, celui du corps que Saint-Arnaud appelait " les premiers soldats du monde ".
Clauzel ne pouvait manquer d'apercevoir les avantages des forces militaires indigènes : " Je ne rappellerai point, écrivait-il, tous les avantages qu'autrefois les Romains et aujourd'hui les Anglais ont retirés d'un système pareil.
En effet, en supposant, comme je suis autorisé à le penser, que je puisse former quelques bataillons d'Arabes de diverses tribus et surtout de celle des Zouaves, ces troupes, bien payées et entretenues sur un pied qui les rend plus de moitié moins chères que les nôtres, pourront, avec une division de 10 000 hommes, occuper le pays de manière à le garantir de toute attaque et leur exemple sera suivi par d'autres tribus. Le but de toute conquête est toujours la possession et celui de la possession la jouissance d'un avantage réel. Cet avantage ne peut s'obtenir que par l'exécution de mon plan, c'est-à-dire par l'adjonction à nos troupes de corps africains. "
Le roi et les ministres donnèrent leur adhésion à ce plan. Clauzel voulait que ces troupes indigènes fussent encadrées par des officiers et des sous-officiers d'élite; pour les attirer, il proposa de conférer à tous ceux qui entreraient dans les cadres des nouveaux bataillons un grade supérieur à celui qu'ils avaient au moment de leur nomination. Bien que Soult fût hostile à cette combinaison, Clauzel maintint sa manière de voir et le ministre dut baisser pavillon.
Le 1er octobre 1830, un arrêté du général en chef créa deux bataillons de zouaves. Les officiers avaient une tenue brillante : le turban tricolore avec une aigrette, la veste bleue à la turque, une culotte courte et bouffante à la mamelouck, une ceinture garnie de pistolets, un sabre courbe.
 
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