Tout l'intérêt de
l'histoire de l'Algérie se concentre à cette époque sur la
province d'Oran, où apparaît celui qui sera notre grand
adversaire, Abd-el-Kader.
Le Maroc avait recommencé ses intrigues du côté de
l'Algérie. Il avait même envoyé des représentants à
Médéa et à Miliana. Une intervention de notre ministre à
Tanger, M. de Mornay, obligea le sultan à mettre une sourdine
à ses tentatives, qui se continuèrent néanmoins dans la
province d'Oran d'une manière occulte et indirecte.
L'Algérie occidentale était d'ailleurs en proie à une
anarchie complète. Seuls, les Douairs et les Smélas,
anciennes tribus makhzen des environs d'Oran, après quelques
hésitations, se rallièrent franchement à la France. Les
autres indigènes cherchèrent un chef et, puisque le sultan
du Maroc ne pouvait pas ou ne voulait pas l'être, ils le
trouvèrent dans la personne du jeune Abd-el-Kader.
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