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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  
Après le départ de Clauzel, l'insalubrité, les attaques des indigènes et enfin la constatation que les terres concédées n'étaient pas domaniales amenèrent l'abandon de la Ferme-Modèle, qui, selon le mot d'un de ses adversaires, n'avait pas été le modèle des fermes.
 
Clauzel, voulant prêcher d'exemple, avait lui-même acheté plusieurs propriétés. Il avait agi de même à Saint-Domingue en l'an X pour encourager les habitants à reconstruire leurs maisons. Mais les temps étaient changés; bien qu'il n'eût pas, semble-t-il, abusé de ses fonctions pour acquérir à meilleur compte et que l'ensemble des immeubles ne valût pas plus de 40 000 francs, les accusations les plus violentes et les plus infamantes furent portées contre lui par son successeur.
ALGER EN 1833

LA COLONISATION DE 1831 A 1834

 
Les successeurs de Clauzel ne s'intéressèrent guère à la colonisation et parfois même lui furent nettement hostiles. Aussi le courant d'émigration amorcé s'arrêta sous Berthezène ; le gouvernement s'efforçait de décourager les émigrants; la concurrence des Maltais, des Espagnols et des Italiens, les faibles salaires, le manque de travail, l'incertitude du lendemain firent le reste. A Alger, les étrangers ne tardèrent pas à l'emporter; les Maltais détenaient le commerce des légumes, l'épicerie, fournissaient le lait; les Espagnols faisaient du jardinage ou se plaçaient comme domestiques; les Italiens s'employaient aux travaux du bâtiment. Néanmoins, les premiers colons de la Mitidja furent tous des Français.

Quelques mesures furent prises pour approprier la ville d'Alger à sa destination nouvelle. On s'efforça de la nettoyer, car elle était fort sale.

 
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