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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  
Dans l'armée, qui s'élevait à 30 000 hommes, l'état sanitaire était très mauvais, la mortalité considérable. La population civile s'élevait à 9 750 personnes dont 6 373 à Alger; les Français comptaient pour la moitié. Le reste se partageait entre Oran (1484 Européens), Bône (1238), Bougie (602), Mostaganem (53). Le commerce était languissant faute de sécurité locale et de certitude sur l'avenir de la colonie. Alger importait les objets nécessaires à la consommation de l'armée et exportait de faibles quantités de grains, d'huiles, de laines, de peaux et de cires. 
BOUGIE EN 1830 (d'après un dessin d'Amiot).  
Au total, les importations atteignaient 8 500 000 francs, les exportations 2 300 000 francs. Ce commerce se faisait presque entièrement sous pavillon étranger; sur 888 navires, 130 seulement étaient français, non compris les bâtiments de l'État. Tels furent les débuts humbles et lents de notre grande colonie.

VIII

LA COMMISSION D'ENQUÊTE DE 1833

On sentit qu'il fallait enfin prendre un parti et sortir du provisoire. Plusieurs membres des deux Chambres réclamaient une Commission d'enquête; cette Commission fut instituée sur un rapport du maréchal Soult. Présidée par le général comte Bonet, pair de France, elle était composée de MM. d'Haubersart, pair de France, de La Pinsonnière, Laurence, Piscatory et Reynard, députés; Duval d'Ailly, capitaine de vaisseau; Monfort, inspecteur général du génie.
 
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