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Dans l'armée, qui
s'élevait à 30 000 hommes, l'état sanitaire était très
mauvais, la mortalité considérable. La population civile
s'élevait à 9 750 personnes dont 6 373 à Alger; les
Français comptaient pour la moitié. Le reste se partageait
entre Oran (1484 Européens), Bône (1238), Bougie (602),
Mostaganem (53). Le commerce était languissant faute de
sécurité locale et de certitude sur l'avenir de la colonie.
Alger importait les objets nécessaires à la consommation de
l'armée et exportait de faibles quantités de grains,
d'huiles, de laines, de peaux et de cires. |
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Au total, les importations atteignaient 8 500 000 francs, les
exportations 2 300 000 francs. Ce commerce se faisait presque
entièrement sous pavillon étranger; sur 888 navires, 130
seulement étaient français, non compris les bâtiments de
l'État. Tels furent les débuts humbles et lents de notre
grande colonie. |
VIII |
LA COMMISSION
D'ENQUÊTE DE 1833 |
On sentit qu'il
fallait enfin prendre un parti et sortir du provisoire.
Plusieurs membres des deux Chambres réclamaient une
Commission d'enquête; cette Commission fut instituée sur un
rapport du maréchal Soult. Présidée par le général comte
Bonet, pair de France, elle était composée de MM. d'Haubersart,
pair de France, de La Pinsonnière, Laurence, Piscatory et
Reynard, députés; Duval d'Ailly, capitaine de vaisseau;
Monfort, inspecteur général du génie. |
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