Les travaux de ces deux Commissions permettent de se rendre
compte de l'état de l'opinion au sujet de l'Algérie et aussi
jusqu'à un certain point de l'état de la colonie elle-même.
La Commission avait pour but de recueillir sur place tous les
faits propres à éclairer le gouvernement sur l'état du pays
et sur les mesures que réclamait son avenir. Elle conclut
finalement au maintien de l'occupation, mais sans
enthousiasme, et, disait-elle, " pour donner satisfaction
à l'aveugle engouement de la France pour sa conquête ".
L'occupation devait être restreinte à Alger, Oran, Bône
et Bougie, pour limiter les effectifs et les dépenses. Au
delà de nos lignes militaires, on créerait des fiefs
indigènes. Il serait statué par des ordonnances royales à
l'égard de la Régence d'Alger sur tous les objets qui, pour
le territoire métropolitain, étaient dans les attributions
de l'autorité législative. L'Algérie dépendrait de la
présidence du Conseil. Sur place, un gouverneur général,
assisté d'un certain nombre de chefs de service, réunirait
les pouvoirs civils et militaires. |