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Le prince, qui dirigeait son
exploitation en grand uniforme de général, voulait convertir
les indigènes au christianisme; une grande croix surmontait
le bâtiment principal et une cloche appelait matin et soir
les travailleurs à la prière : " Les Arabes, dit
Pellissier de Reynaud, respectaient ces signes d'une croyance
qui n'était pas la leur; ils vivaient en parfaite
intelligence avec les Européens, les enfants des deux races
jouaient ensemble, les femmes se visitaient, les hommes se
liaient d'amitié " |
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Le prince de Mir était
malheureusement un homme peu pratique ; il se trouva bientôt
à la merci de ses créanciers et son domaine fit retour à
l'état en 1839.
A la Reghaïa, une concession de plus de 3 000 hectares fut
accordée à deux Français, Mercier et Saussine; Mercier
arriva d'Amérique en 1836; jeune, laborieux, initié au
maniement d'entreprises de ce genre, il fit des travaux
d'assainissement, cultiva avec succès les céréales, le
tabac, le coton, créa une pépinière d'arbres à fruits. |
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