Les khalifas et les aghas avaient
des traitements fixes, les caïds percevaient une partie des
impôts et des amendes.
Une force de police, appelée selon les cas makhzen, khiela,
goum, asker, était mise à leur disposition.
Quelques règles très simples furent posées en ce qui
concernait les impôts, les amendes, la police des tribus.
Quelques impositions anciennes disparurent; on conserva l'achour
et le zekkat, l'impôt sur les récoltes et l'impôt
sur le bétail. Cependant Bugeaud songeait à asseoir les
contributions sur d'autres bases et avait préparé un
important travail sur cette question. Pour refréner autant
que possible la rapacité invétérée des fonctionnaires
indigènes, un arrêté régla la quotité des amendes et les
obligea à en rendre compte. La responsabilité collective des
tribus fut maintenue, mais à titre de régime transitoire.
Les grands chefs à cette époque nous étaient
nécessaires. Nous avons été fort heureux de trouver alors
des hommes influents habitués au commandement, qui, par le
fait seul qu'ils recevaient de nous le burnous d'investiture,
se chargeaient de tenir le pays sans que nous eussions à nous
occuper des détails ni à nous imposer de trop grandes
dépenses. |