Page précédente HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES - Tome2 - Retour page Table des matières ALGÉRIE - LIVRE III  - CHAP. 1 Page suivante
  L'ALGÉRIE SOUS LA SECONDE RÉPUBLIQUE (1848-1851)  
     
  
Cavaignac fut ministre de la Guerre et chef du pouvoir exécutif; il eut la redoutable tâche de maîtriser l'insurrection aux journées de juin.
 
Lorsque le suffrage universel lui préféra Louis-Napoléon pour la présidence de la République, il quitta le pouvoir avec l'estime universelle, mais il avait perdu sa popularité et brisé sa carrière militaire; il rentra dans la vie privée, donnant jusqu'à la fin de sa vie l'exemple de la dignité dans la retraite. La Moricière, après avoir pris part, lui aussi, à la répression des journées de Juin, fut ministre de la Guerre et eut à ce titre à s'occuper de l'Algérie. Bedeau fut vice-président de l'Assemblée constituante. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, les " Africains ", Cavaignac, La Moricière, Changarnier, Bedeau, furent arrêtés, conduits à Mazas, puis à Ham et, sauf Cavaignac "momentanément éloignés de France", disait le décret qui les visait. Officier indigène de spahis (d'après une aquarelle de Lalaisse).
 

L'ORGANISATION DE L'ALGÉRIE

 
La révolution de 1848 apporta des modifications considérables à l'organisation de l'Algérie et à la politique algérienne. Le pays fut dotée du suffrage universel en même temps que la France; elle élut quatre représentants à la Constituante, trois à la Législative; les plus notables de ces élus furent MM. de Rancé, Émile Barrault, Henri Didier.
 
La Constitution de 1848 déclara l'Algérie territoire français ; elle ajoutait, il est vrai, qu'elle serait régie par des lois particulières, mais des arrêtés du chef du pouvoir exécutif détachèrent du ministère de la Guerre les cultes, l'instruction publique, la justice, les douanes, pour les rattacher aux ministères compétents. Ces mesures, très nuisibles à la bonne expédition des affaires, furent d'ailleurs bientôt rapportées. La direction de l'Algérie au ministère de la Guerre fut plusieurs fois réorganisée; de mars 1848 à avril 1850, elle changea cinq fois de titulaire; on vit s'y succéder le général Randon, 1e général Charon, M. Germain, M. Blondel, enfin le général Daumas.
 
  269  
Page précédente Retour page Table des matières Page suivante