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Mais la crise était seulement
retardée; les nouvelles plus ou moins dénaturées des
événements de France et d'Algérie, que les Biskris
rapportaient d'Alger, les menées de l'ancien khalifa d'Abd-el-Kader,
Mohammed-Srir, entretenaient les difficultés qui prirent
corps avec l'affaire de Zaatcha. |
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Il fallut 7 000 hommes de troupe
et 53 jours de siège pour venir à bout de cette misérable
bourgade saharienne, qui faisait partie des oasis du
Zab-Chergui, à 20 kilomètres à l'ouest de Biskra. Ces
villages en pisé, tout entourés de palmiers, avec les murs
et les saguias séparant les jardins, présentent à
l'assaillant des difficultés considérables, nous nous en
sommes aperçus maintes fois au cours de nos campagnes
nord-africaines. Zaatcha, enfermée dans une enceinte
crénelée très solide à laquelle les maisons étaient
adossées, était particulièrement forte. Elle communiquait
d'ailleurs avec les autres oasis et avec les nomades, qui lui
envoyèrent des renforts. Les ksouriens, excités par un
ancien cheikh d'Abd-el-Kader, Bou-Zian, ayant refusé de payer
l'impôt des palmiers, le lieutenant Séroka, du bureau arabe
de Biskra, essaya vainement d'enlever Bou-Zian ; |
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