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  L'ALGÉRIE SOUS LA SECONDE RÉPUBLIQUE (1848-1851)  
     
  
Mais la crise était seulement retardée; les nouvelles plus ou moins dénaturées des événements de France et d'Algérie, que les Biskris rapportaient d'Alger, les menées de l'ancien khalifa d'Abd-el-Kader, Mohammed-Srir, entretenaient les difficultés qui prirent corps avec l'affaire de Zaatcha.
 
PRISE DE ZAATCHA
Il fallut 7 000 hommes de troupe et 53 jours de siège pour venir à bout de cette misérable bourgade saharienne, qui faisait partie des oasis du Zab-Chergui, à 20 kilomètres à l'ouest de Biskra. Ces villages en pisé, tout entourés de palmiers, avec les murs et les saguias séparant les jardins, présentent à l'assaillant des difficultés considérables, nous nous en sommes aperçus maintes fois au cours de nos campagnes nord-africaines. Zaatcha, enfermée dans une enceinte crénelée très solide à laquelle les maisons étaient adossées, était particulièrement forte. Elle communiquait d'ailleurs avec les autres oasis et avec les nomades, qui lui envoyèrent des renforts. Les ksouriens, excités par un ancien cheikh d'Abd-el-Kader, Bou-Zian, ayant refusé de payer l'impôt des palmiers, le lieutenant Séroka, du bureau arabe de Biskra, essaya vainement d'enlever Bou-Zian ;
 
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