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" Soixante-sept familles
suisses du Valois furent installées entre le Mazafran et
Koléa, notamment à Chaïba. Des Mahonnais furent établis
près d'un ancien fort turc dit Borj-el-Kifan et appelé par
les Français le Fort-de-l'Eau; le domaine vacant du prince de
Mir à la Rassauta fournit une partie des terres; les plans,
préparés par le préfet d'Alger, Frédéric Lacroix, furent
exécutés par son successeur Lautour-Mézeray en 1850; les
Mahonnais, très laborieux, réussirent très bien dans la
culture maraîchère. |
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En bordure de la Mitidja, au pied
de l'Atlas, furent créés le village de l'Arba, au croisement
des routes de Blida et d'Aumale et celui de Rovigo, à
l'entrée des gorges de l'Harrach ; ces deux centres
complétaient la colonisation du pourtour de la plaine. Dans
la vallée du Chélif, près de Miliana, on fonda Affreville.
Aux environs d'Oran, deux villages furent dénommés Valmy et
Arcole ; dans la plaine des Andalouses, on fonda Aïn-el-Turk
et son annexe Bou-Sfer. Deux beaux centres, qui se
développèrent rapidement sur des terres excellentes, furent
ceux d'Aïn-Témouchent et de Sidi-bel-Abbès ; dans ce
dernier, on profita des terres disponibles par suite de
l'émigration des indigènes qui, en 1845, avaient quitté le
pays pour ne pas vivre sous la domination des chrétiens. Dans
la province de Constantine, plus vaste cependant que les deux
autres, le manque de terres vacantes et la densité de la
population indigène gênait le développement de la
colonisation. |
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