Avec la cessation de l'état de guerre, le commerce indigène,
qui n'avait guère progressé depuis 1830, manifeste une
certaine activité. Les principaux articles qui l'alimentent
sont les céréales, les huiles, les laines. En raison des
très mauvaises récoltes, il a fallu importer des grains et
des farines d'Europe.
En 1849, la Kabylie a donné 40 000 hectolitres d'huile.
Quant au commerce des laines, il est en grand progrès; les
indigènes du Sud commencent à s'accoutumer aux billets de
banque et les acceptent en paiement. On signale le rôle
commercial joué par les Mozabites comme courtiers des
marchandises européennes.
Parmi les nombreuses illusions des hommes de cette époque,
il faut noter celles qui concernent le commerce du Sahara,
soi-disant ruiné par les Turcs, illusions qui devaient être
singulièrement tenaces; on présume que les plumes
d'autruche, les dents d'éléphants, la poudre d'or vont
affluer vers l'Algérie et contribuer à sa prospérité. |