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Les premiers grands
barrages furent construits ; des travaux de dessèchement
furent poursuivis dans la Mitidja; des puits artésiens furent
creusés dans le Sud. Les ingénieurs Fournel et Ville firent
connaître quelques-unes des richesses minérales de
l'Algérie. |
LA RÉORGANISATION
DE L' ARMÉE D'AFRIQUE |
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Une des meilleures oeuvres de
Randon fut la réorganisation de l'armée d'Afrique, à
laquelle il présida. Dès le 20 janvier 1852, dans un rapport
au ministre de la Guerre, il insistait sur la nécessité
d'augmenter les corps spéciaux d'Afrique :
"L'expérience a prouvé, écrivait-il, que le nombre des
hommes disponibles est beaucoup plus considérable dans les
régiments acclimatés et en permanence que dans ceux qui
arrivent de France. En outre, leur séjour prolongé donnerait
aux officiers et aux soldats une connaissance plus exacte du
pays, une plus grande habitude des hommes et des choses et
inspirerait par cela même à chacun une confiance qui
assurerait la supériorité de l'armée. " |
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Randon proposait de
donner à chaque province un régiment de zouaves, deux
bataillons de tirailleurs algériens, un régiment de légion
étrangère, un bataillon d'infanterie légère d'Afrique, un
bataillon de chasseurs à pied, deux régiments de France et
un escadron du train des équipages. Conformément à ce plan,
le décret du 13 février 1852 arrêta qu'il serait procédé
à la formation de deux nouveaux régiments de zouaves; chacun
des bataillons de l'ancien régiment devint le noyau de celui
qu'il s'agissait d'organiser dans chaque province. Quant aux
troupes indigènes, qui en 1850 comptaient seulement 6 000
hommes contre 70 000 hommes de troupes européennes, il
convenait d'en accroître le nombre, d'autant plus qu'elles
s'étaient fait remarquer par leur fidélité et leur bravoure
; cependant la formation de nouveaux bataillons de tirailleurs
indigènes ne fut pas décrétée; |
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