Un décret du 26 novembre 1860
supprima le ministère de l'Algérie et des Colonies. M. de
Chasseloup-Laubat fut nommé ministre de la Marine et le
maréchal Pélissier, duc de Malakoff, gouverneur général
de l'Algérie. Un second décret du 10 décembre décida que
le gouvernement et la haute administration de l'Algérie
seraient centralisés à Alger sous l'autorité du
gouverneur général, qui rendrait compte directement à
l'Empereur; il était suppléé par un sous-gouverneur
général de division, chef d'état-major général. La
justice, l'instruction publique et les cultes étaient
rattachés aux départements ministériels auxquels ils
ressortissaient en France. Le gouverneur général nommait
à tous les emplois qui étaient antérieurement à la
nomination du ministre de l'Algérie.
Un Conseil
consultatif, comprenant le directeur général des affaires
civiles, le commandant supérieur du génie, un inspecteur
général des travaux publics, un inspecteur général des
services financiers, deux conseillers rapporteurs, était
placé auprès de lui. Tout acte engageant le domaine public
relevait du Conseil consultatif, toute amodiation de plus de
dix-huit ans du Conseil d'État.
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