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  L'ALGÉRIE SOUS LE SECOND EMPIRE (1851-1870)  
     
  
Un Conseil supérieur était organisé, comprenant, outre les membres du Conseil consultatif, les chefs de service, les généraux, les préfets et six membres des conseils généraux, qui étaient maintenus. D'autres décrets nommaient M. Mercier-Lacombe directeur général des affaires civiles et le général de Martimprey sous-gouverneur.
Ainsi le gouverneur général avait des pouvoirs ministériels et une indépendance presque complète; le ministre de la Guerre ne faisait plus guère que contresigner ses décrets; c'était le système préconisé par le maréchal Randon qui triomphait, mais c'était Pélissier qui était chargé de l'appliquer comme gouverneur général et le rôle sacrifié du ministre de la Guerre était réservé à Randon.
 
Le maréchal Pélissier 

IV

 

PÉLISSIER GOUVERNEUR GÉNÉRAL (1860-1864)

 
La nomination du maréchal Pélissier fut accueillie avec beaucoup de faveur, aussi bien par l'armée que par les fonctionnaires civils et les colons. Il connaissait bien l'Algérie, où il avait fait toute sa carrière, sauf l'interruption de la guerre de Crimée où il s'était couvert de gloire à Malakoff. Il faisait partie comme capitaine du corps expéditionnaire de 1830; il avait été un des meilleurs lieutenants de Bugeaud, il était à la bataille d'Isly. Doué d'une grande finesse d'esprit, il la dissimulait sous une extrême brutalité de langage et de formes. Il est demeuré célèbre par la hardiesse de ses propos et par son mépris des préjugés. En obtenant le gouvernement général de l'Algérie, il réalisait le rêve de toute sa vie. 

Malheureusement, si l'on en croit du Barail, il avait beaucoup vieilli : " Alourdi, empâté, somnolent, il s'en remettait au prestige de sa gloire et au souvenir de ses actes passés d'implacable rigueur pour maintenir l'Algérie dans le calme et la soumission. Il n'avait jamais beaucoup aimé le travail et ne l'aimait plus. Les occupations sérieuses le fatiguaient ; il les écartait, cueillait les roses du pouvoir et en dédaignait les épines.

 
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