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  L'ALGÉRIE SOUS LE SECOND EMPIRE (1851-1870)  
     
  
Le terme de royaume arabe était probablement une pierre d'attente pour donner plus tard au prince impérial le titre de vice-roi d'Algérie; on en conclut que l'Empereur voulait, comme on l'avait proposé à diverses reprises, organiser les indigènes en société indépendante, annexée politiquement à la France mais vivant en dehors d'elle.
 
ALGER : Mosquée de la pêcherie et place du gouvernement (1857) L'expression, en tout cas, indigna les Algériens, qui protestèrent énergiquement; le gouvernement local, au lieu de calmer les esprits, montra qu'il partageait au fond les sentiments de la population.

Les colons répondirent par diverses brochures, celles en particulier du docteur Warnier et de Jules Duval. Warnier dressait l'inventaire de la richesse totale des indigènes d'après les statistiques officielles et montrait que le cultivateur européen à peine installé produisait six fois plus que le cultivateur indigène. Il réfuta les assertions qui représentaient l'indigène comme le vrai paysan de l'Algérie et le colon comme une superfétation inutile : 

" Si le gouvernement a le droit, disait-il, d'être libéral, ultra-libéral même envers les indigènes de l'Algérie, n'a-t-il pas des devoirs à remplir envers la France, qui supporte toutes les charges de la conquête, envers les colons français surtout?

 
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